Le sermon sur la montagne nous réserve des surprises, en ce matin de soulagement mais de prudence et de solidarité, une parole forte :
Jésus donner quelques exemples concrets pour visualiser :
giflé sur une joue, tendre l’autre
réquisitionner pour un mille, en offrir deux,
en procès pour une tunique, laisser son manteau
Paroles bien provocantes, Jésus veut-il heurter ses disciples ? A-t-il perdu la tête comme s’inquiètent quelques proches ?
Il ne semble pas...
" Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant !"
La violence appelle la violence, l’injustice l’injustice, le vol le vol, le mépris le mépris, la domination la domination, dans cette spirale que la loi maintenait : "œil pour œil, dent pour dent", Jésus met un point final en proposant la liberté du don.
Il prend la violence, l’injustice, le vol, et les arrête en un geste de grande liberté, tout à fait inaccessible aux hommes : par l’humilité et la douceur !
Ces paroles anticipent la Passion où tout le mal sera justement arrêté, saisi par le cœur doux et humble de Jésus qui se donne librement, par amour. Lui, l’Innocent retournera le mal en l’assumant, et la mort n’aura plus jamais le dernier mot !
La Croix est le point final, de non retour, à jamais !
Si quelqu’un te réquisitionne...
Et si c’était Jésus lui-même qui nous réquisitionnait pour le laisser arrêter le mal et la souffrance par la douceur et l’humilité qu’il désire vivre en nous ? Chemin de mort et de résurrection à n’en pas douter... Chemin de grande liberté expérimentée !
Pause de milieu du jour, à midi, avec les psaumes 104 et 127.