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Un arbre ne peut déployer sa ramure que lorsqu’il s’enracine en profondeur. S’il était sans cesse transplanté, il s’étiolerait.
Ainsi le moine bénédictin : il cherche Dieu en durant jour après jour en communauté dans le même lieu.

Le monastère est le lieu d’enracinement de notre recherche de Dieu. Tout y est organisé pour permettre de façon stable la vie communautaire.

Les sœurs vivent donc toute l’année à l’intérieur du monastère et n’en sortent que pour les nécessités reconnues : santé, études, services de la communauté, etc.
Nous n’allons pas dans nos familles, ce sont elles qui viennent nous voir, mais quand nos parents sont malades ou âgés, nous allons les visiter et leur apporter notre affection et notre reconnaissance.

A l’intérieur du monastère, certains lieux sont ouverts aux hôtes : église, porterie, magasin, hôtellerie, une partie du jardin.

Mais d’autres lieux sont réservés à la communauté, c’est ce que l’on appelle « la clôture » : lieu de notre vie cachée en Dieu.
Les principaux lieux significatifs y sont le cloître, le chapitre, le réfectoire, la cellule de chaque sœur.
Les ateliers sont aussi normalement situés en clôture.
Dans ces lieux réservés, le silence est particulièrement gardé.

Dans plusieurs de nos monastères, des hôtes sont introduits dans la clôture au moment des repas pour partager la table de la communauté, et éventuellement pour la vaisselle. C’est une entrée au cœur de la communauté qui marque ceux qui y participent.

Aujourd’hui, dans nos communautés de France en particulier, des personnes salariées ou bénévoles travaillent en clôture pour le bon fonctionnement de la vie communautaire (en particulier à l’infirmerie, ou pour l’entretien). Mais cette présence n’enlève rien au caractère spécifique de silence et d’intériorité de ces lieux communautaires.

Notre forme de clôture est exigeante et engage la responsabilité personnelle des sœurs : tout dans le monastère est organisé pour permettre et favoriser cette recherche de Dieu de la communauté, mais c’est aussi à chacune de rester vigilante pour vivre ce qu’elle a choisi et « ne pas traîner au dehors » comme le demande St Benoît !
A ce niveau, il nous faut aussi être attentives à l’usage des moyens de communication : on peut utiliser le téléphone ou Internet en communion avec la communauté ou pour son service, ou on peut… aller s’y promener virtuellement, ou même y fuir la vie commune !

« Les sœurs se souviennent qu’au dehors aussi bien que dans le monastère la clôture principale est la garde du cœur. » (Constitutions n° 32)