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La première Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens en 1924

« C’est au début de 1924 que l’ardent désir de Mère Bénédicte, inexprimé jusque là, devient celui de toute la communauté : le désir de l’Unité des Chrétiens.

Son cœur était habité par une double fidélité, issue du même amour de Dieu. Fidélité pour les Protestants d’une part, fondée sur l’expérience, la connaissance et la vérité. Jamais elle ne s’en départira ; en témoignent les instructions données à ses sœurs au moment de leur premier départ en mission à Madagascar en 1934, en vue de leurs rencontres avec les missionnaires protestants (…)

 
                                  la communauté avenue de Ségur

Elle suit avec un grand intérêt les entretiens du Cardinal Mercier et de Lord Halifax, les premières rencontres internationales des Eglises issues de la Réforme et les essais de rencontres entre catholiques et « frères séparés ». Elle pense que les idées préconçues, la méfiance, l’incompréhension pourraient s’évanouir de part et d’autre par une recherche commune de la vérité.

Aussi avait-elle accueilli avec joie l’idée de fonder une association de prière pour l’Unité suggérée dès 1923 lors d’une réunion d’oblates par Madame Tissot de Neuville. Un groupe d’amis de la communauté acquis à ce projet commença à se réunir régulièrement. Mère Bénédicte envisagea d’inviter ces amis à venir prier pour l’Unité dans l’oratoire de l’Avenue de Ségur pendant l’Octave du 18 au 25 janvier 1924. » (Le 18 janvier était alors la fête de la Chaire de St Pierre)

On lit dans les annales de la congrégation : 

« Une assistance fervente, venue pour entendre le haut enseignement qui fut donné, pria avec nous, envahit tout le rez de chaussée de notre maison, puis l’escalier marche par marche, enfin le jardin. On vit des hommes debout dehors, et parfois les pieds dans la neige fondue, s’unir à cette imploration à travers fenêtres et portes ouvertes(…)
Personne ne se plaignit de l’inconfort, mais la troisième année un Monsieur fit cette réflexion : “Pour une pareille intention, il faudrait une cathédrale.”
Alors R. Mère Bénédicte prononça le “Cela suffit” »
Cette intention fut reprise par Montmartre où l’Octave fut célébrée chaque année à partir de 1927.

« A mesure que cette intention gagnait le monde, elle se recueillait en nous dans une prière de plus en plus profonde et silencieuse » dit le récit.

(extrait de Histoire d’une vocation : Marguerite Waddington Delmas par Yvonne de Pourtalès, chez Lethielleux 2000)