L’A.I.M. - Alliance Inter-Monastères - née du désir des Abbés Bénédictins de répondre à l’encyclique "Fidei Donum" - commence très modestement à travailler dans une simple chambre de l’hôtellerie du monastère de Vanves.
Aujourd’hui, elle est un lieu de dialogue et de soutien pour le monachisme bénédictin et cistercien dans le monde entier...
En 1957, l’Encyclique du Pape Pie XII "Fidei donum" (le don de la foi) appelait tous les croyants à une sorte de mobilisation générale au service de l’expansion de la foi.
L’appel fut entendu. Aujourd’hui, beaucoup de pays, et pas seulement d’Europe et d’Amérique du Nord envoient au loin des centaines de prêtres, connus sous le nom de « prêtres Fidei donum ».
Les moines ne pouvaient pas rester insensibles à cet appel et à cette réponse. Mais le propre de la tradition monastique d’Occident est que chaque communauté est autonome, et par conséquent limitée à ses propres possibilités.
La province française de la congrégation de Subiaco (bénédictins) décida d’étudier cette question et comment les moines pourraient y répondre. La conclusion s’imposa à eux : il leur fallait « créer un organisme spécial », qui étudierait comment participer à ce grand mouvement :
« Nous adopterons l’activité compatible avec la vie monastique que les circonstances imposeront... Le bien que font les moines se fait surtout par une sorte de surabondance. Tout orientés qu’ils sont vers Dieu, ils ne peuvent pas ne pas communiquer cette orientation. »
Ils sentaient aussi la nécessité d’un centre d’information, qui organiserait également l’aide financière, enverrait des conférenciers et des professeurs. Tout le programme de ce qu’allait devenir l’A.I.M. était déjà exprimé.
Le Père Abbé général de Subiaco accepta de mettre au service de ce secrétariat le Père de Floris, ancien abbé d’En-Calcat, et le monastère de Vanves fut choisi pour l’établir.
Deux raisons principales favorisèrent le choix du Prieuré Ste Bathilde de Vanves pour y créer l’A.I.M. : la proximité de Paris bien sûr, mais aussi l’expérience de la Congrégation des Bénédictines de Ste Bathilde qui avait déjà à l’époque fondé 3 monastères en « pays de mission » : Ambositra (Madagascar) en 1934, Ban-Me-Thuot (Viet-Nam) en 1954, et Mananjary (Madagascar) en 1955.
L’AIM - Aide à l’Implantation Monastique - prit ainsi naissance très modestement à Vanves en 1960, avec le Père de Floris, secondé par Mère Maur Esquerré de Vanves(+Sr Meryem) . Avec l’aide de celle-ci, on commença à établir des fichiers, à ouvrir des dossiers, à lancer une enquête. On envoya de l’aide - en médicaments, en livres, en argent aux fondations de la Province de France de Subiaco au Viêt-nam, au Cambodge, à Madagascar, au Togo ; on organisa des conférences qui furent données à Vanves, à la Cité universitaire de Paris, et en diverses abbayes. On entra en contact avec les organismes missionnaires déjà existants. Tout cela exigeait des fonds, qui furent trouvés.
Dès la fin de 1961, ce Secrétariat était reconnu comme organisme de tout l’Ordre Bénédictin, et non seulement de la province française de la Congrégation de Subiaco.
Plus tard, à partir de 1976, l’Ordre Cistercien de la Stricte Observance (OCSO) participera aux activités de l’AIM.
Le Père de Floris assurera la charge de Secrétaire Général jusqu’en 1982 où il sera remplacé par le Père de Soos. En 1967, Sr Pia Valéri entrera au secrétariat et y travaillera jusqu’en 1985.
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Il faudrait parler de ces deux étapes fondamentales qu’ont été :
la Rencontre monastique panafricaine de Bouaké (Côte d’Ivoire) en 1964 pour le monachisme africain,
et le Sommet de Bangkok (Thaïlande) en 1968 pour le monachisme asiatique et le dialogue inter-religieux. C’est en effet au sein de l’A.I.M. que naîtra le D.I.M., dialogue Inter-religieux Monastique, qui deviendra ensuite un organisme autonome.
Quelques autres dates importantes :
1969 : création en France d’une association des Amis de l’AIM pour intéresser les laïcs : c’est aujourd’hui l’A.M.T.M. (Amis des Monastères à Travers le Monde)
1972 : première réunion monastique pour l’Amérique Latine à Rio de Janeiro (Brésil)
1973 : création du Secrétariat national A.I.M. aux USA
1983 : Premier voyage au Japon de moines bénédictins et cisterciens reçus dans des monastères zen
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D’après le livre de Dom Jean Leclercq « Nouvelle Page d’histoire monastique : Histoire de l’ A.IM. 1960-1985 »
Dans la dédicace de son livre pour la communauté de Vanves, Dom Jean Leclercq écrivait : « Aux Bénédictines de la Congrégation de Ste Bathilde de Vanves et de partout qui ont été un sourire de Dieu sur l’AIM depuis ses origines. »
Aujourd’hui, l’AIM se définit ainsi :
L"Alliance Inter-Monastère" a pour objet de favoriser le développement humain, culturel et religieux des monastères du monde, et des populations qui les entourent. Elle est aussi un organisme de réflexion pour les communautés monastiques vivant sous la règle de Saint Benoît.
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L’A.I.M. promeut et encourage la coopération et la solidarité monastiques entre les monastères du monde entier.
L’A.I.M. soutient le développement de la vie monastique dans les différentes cultures. Le regard réciproque de ces formes de vie est des plus utiles pour mieux découvrir le sens de la vie monastique et l’originalité de son inculturation parmi les cultures du monde.
Vie des monastères et construction
Formation humaine, chrétienne et monastique
Développement social et environnemental autour des monastères (à travers une O.N.G.)
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Voir le site de l’AIM : http://www.aimintl.org/
En 2006, en lien avec la communauté de Vanves, l’AIM a créé le Centre d’Etudes Jean XXIII, qui, à l’intérieur de la communauté, accueille et soutient des soeurs de tradition monastique venant faire des études à Paris. Ce centre est en priorité destiné aux soeurs des monastères des pays en développement.