Saisie, guérie !
Deux rencontres inhabituelles pour Jésus en chemin : une femme souffrant d’hémorragie et une fillette morte. Deux rencontres, deux guérisons qui signent la foi de ceux qui approchent Jésus. Écoutons plutôt comment saint Matthieu le raconte, alors que nous avons médité la semaine dernière le récit de saint Marc.
« Ma fille est morte à l’instant, viens lui imposer la main et elle vivra. » Mots bouleversants du père de la jeune fille. Mots de foi à transporter les montagnes, mots qui font se « lever » le Maître de la vie. La fillette est déjà morte pour Matthieu, ce qui rend la réponse en acte de Jésus encore plus forte. Il se lève, suit et va au devant de la mort.
« Une femme s’approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement. Car elle se disait en elle-même : ’si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée.’ » Pensée de foi tout aussi bouleversante, pensée profonde remontée de l’abîme de la souffrance, pensée qui fait se retourner Jésus. Il anticipe et ne se laisse pas toucher : le désir si fort de la femme malade suffit à faire basculer la situation dramatique. Un mot du Maître : « confiance » en réponse à un acte de foi « je serai sauvée. »
Alors le miracle se produit sur la parole du Maître, du Médecin, du Fils, Envoyé du Père :
« Confiance, ma fille ! ta foi t’a sauvée ! » Entendons bien : « ta foi t’a sauvée ! »
« Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte, elle dort. » « Il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva. » Une parole, un geste de Jésus qui font se lever la jeune fille. Saisie, elle reçoit la vie de Celui qui s’était levé pour aller la visiter.
Touchée ou saisie, les deux sont guéries sur une parole, par un geste car le Maître voit le fond des cœurs et vient sauver. Cela passe parfois par la guérison du corps, signe pour ceux qui se lèvent au passage de Jésus, le Premier Levé d’entre les morts.