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Dom Besse

Le début de l’histoire de notre Congrégation est marqué par un moine bénédictin qui a su discerner un appel de l’Esprit avec Mère Bénédicte.

Il fut l’initiateur et l’accompagnateur des premières recherches.

Sa vie

Jean Besse, né en 1861, entre à l’Abbaye de Solesmes en 1881 où il reçoit le nom de l’apôtre de son Limousin natal : Martial. Il fait profession en 1883. Envoyé à Ligugé en 1884, il est ordonné prêtre en 1887.

En 1885, il est chargé avec quelques moines de la restauration du monastère normand de Saint Wandrille. Celle-ci sera rendue difficile par ses projets d’avant-garde,

« Trésors d’une imagination trop riche et qui
voyait trop grand »

dira Dom Chauvin, osb.

Après quelques années à Silos en Espagne, il retourne à Ligugé où il est maître des novices. Il suivra la communauté en exil à Chevetogne (Belgique) en 1902 et fera ensuite de nombreux séjours à Paris.
Il meurt à Chevetogne le 26 juillet 1920, âgé seulement de 59 ans.

Ses dons

Doué d’une prodigieuse capacité de travail, homme de grande culture, proche de l’intelligentsia, chercheur, historien, il pousse ses travaux dans deux domaines principaux : l’histoire monastique et la liturgie.

Il fut l’un des créateurs du mouvement d’expansion de l’oblature séculière. A Ligugé, il reçoit comme oblat l’écrivain J.K. Huysmans, et refuse au postulat Paul Claudel.
Cet homme qui plaçait si haut la séparation du monde et l’esprit de solitude dans la vie monastique, se trouve aussi propulsé en plein champ d’action, parfois au cœur de combats politiques contestables…

Dom Besse « assurément respectait les institutions anciennes et les jugeait toujours, non seulement aptes à sanctifier les âmes et à rayonner la sainteté dans le monde, mais indispensables… Il estimait pourtant que certaines particularités extérieures de la vie monastique pouvaient sans inconvénient, et même dans certains cas avec avantage, être modifiées… » (Dom Chauvin, osb)

Premières rencontres

C’est dans cet esprit que, rencontrant Mme Waddington-Delmas et pressentant son désir de vie consacrée, Dom Besse pense naturellement pour elle à l’oblature régulière… première étape de la vision du renouveau du monachisme qu’il porte en lui.
Il accompagnera Mme Waddington-Delmas dans les premiers tâtonnements de cette recherche.

Sa mort prématurée en 1920 laisse celle-ci seule et désemparée, bien que soutenue par Dom Gauguain, abbé de Ligugé.
Désormais, même si elle marche dans la nuit, le chemin est le sien, dégagé de tout ce qui pouvait être trop marqué de la personnalité de Dom Besse.

La fondation sera désormais soutenue par de hautes personnalités ecclésiales et monastiques jusqu’à son approbation par Rome. Cependant, les opinions politiques controversées de Dom Besse ne sont sans doute pas étrangères aux difficultés rencontrées par la jeune communauté dans ses débuts.