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Glossaire

lectio divina

Cellule

C’est la chambre personnelle du moine ou de la sœur. Il ne faut pas l’entendre comme on parle d’une cellule de prison !
mais plutôt comme on parle d’une cellule en biologie :
l’unité constitutive de la matière vivante.

La cellule est le lieu personnel du moine où il vit l’intimité avec son Dieu.
C’est le lieu-symbole de son unification, là où il retourne à son cœur.

Chapitre

A l’origine, c’est seulement le chapitre de la Règle de Saint Benoît lu chaque matin dans le monastère.

Puis c’est devenu aussi le lieu où la communauté se rassemble pour lire ce chapitre.

Enfin c’est devenu également la communauté quand elle s’y rassemble, et la réunion elle-même qui rassemble la communauté.

Dans un monastère, quand on parle du chapitre, on désigne donc :
–  tantôt le lieu où la communauté se rassemble pour écouter la Règle et l’enseignement de la Prieure, pour vivre certains grands évênements de la communauté tels que premières étapes des nouvelles sœurs, réunions communautaires importantes, élection de la prieure, déposition des sœurs défuntes.
–  tantôt l’ensemble des professes perpétuelles appelées à exercer communautairement leur responsabilité
–  tantôt la réunion elle-même où les professes perpétuelles expriment par leur avis ou leur vote cette responsabilité dans la vie et l’avenir du monastère.

L’expression « avoir voix au chapitre » vient de là !

Combat

La vie monastique est un combat.
C’est le combat spirituel que connaissent tous ceux qui prennent le chemin de la recherche de Dieu.

En effet, nous sommes partagés :
à la fois, nous aspirons à l’amour, à la vie, au bonheur, à Dieu…
et à la fois, nous voulons sauvegarder notre tranquillité, notre égoïsme, notre bien-être, nos idées… Nous ne voulons pas nous perdre !
Et nous avons peur…

Pourtant le combat spirituel n’est pas une marche forcée ou un exploit à la force du poignet, c’est une Pâque avec le Christ : il faut mourir à quelque chose de nous-mêmes pour trouver la vraie Vie, le vrai Bonheur, l’Amour.

Mais nous ne sommes pas seuls dans ce combat. Le Christ, l’Esprit Saint sont avec nous et en nous. L’Église  y marche avec nous, notre communauté, nos frères et sœurs connus ou inconnus, les saints, tous les chercheurs de Dieu.

« Si tu creuses comme un chercheur de trésor, alors tu comprendras la crainte du Seigneur, tu découvriras la connaissance de Dieu… Alors tu comprendras la justice, l’équité, la droiture, les seuls chemins qui mènent au bonheur. » (Proverbes 2, 4.5.9)

 

Constitutions

Nous vivons sous la Règle de Saint Benoit et nous accueillons ce texte, vieux de près de quinze siècles, dans toute son actualité car il rejoint l’être humain dans ce qu’il a de plus profond et de plus commun.

Mais cette Règle, nous en vivons concrètement au XXI° siècle.

Les Constitutions sont un texte élaboré en Congrégation et approuvé par l’Eglise pour exprimer comment nous vivons aujourd’hui de la Règle de Saint Benoît et comment notre vie communautaire et notre vie de congrégation s’organisent et s’articulent.
Dans les pages de ce site, les extraits des Constitutions sont indiqués par la référence « Constit. »

CONGREGATION DES
BENEDICTINES DE SAINTE BATHILDE DE VANVES
CONSTITUTIONS

Missionnaire

Certaines personnes nous connaissent encore sous le nom de Bénédictines Missionnaires. Cette appellation a en effet été la nôtre de 1933 à 1968.

En 1926, Pie XI demandait aux monastères d’aller apporter la vie monastique dans les Jeunes Eglises qu’on appelait alors les Pays de Mission.
La Congrégation a répondu à cet appel et a pris le nom de Bénédictines Missionnaires.
Sa mission propre n’était pas l’évangélisation directe, ou les « œuvres de charité » par les soins ou l’enseignement, comme beaucoup de congrégations missionnaires, mais bien l’apport spécifique de la vie monastique, comme richesse de l’Eglise.

Le Concile Vatican II le précise bien : « La vie contemplative relevant du développement complet de la présence de l’Eglise, il faut qu’elle soit instaurée partout dans les jeunes Eglises. » (Ad Gentes 18).

Depuis, beaucoup de monastères sont à leur tour partis fonder en Afrique, en Amérique Latine ou en Asie.
En 1968, la Congrégation estima qu’il n’y avait plus lieu de se distinguer des autres monastères bénédictins et décida de ne pas conserver le qualificatif de Missionnaires.
Désormais, le nom de notre Congrégation est Bénédictines de Sainte Bathilde .

Cela ne veut pas dire que nous ne nous sentons plus missionnaires !
Par notre Baptême, nous sommes tous appelés à témoigner de la Bonne Nouvelle de l’Evangile. Cette mission est la nature-même de l’Eglise.
Mais les moines ont une manière propre de vivre ce témoignage, particulièrement par leur vie totalement consacrée à Dieu et par l’accueil de tous ceux qui se présentent au Monastère.
C’est ce que nous essayons de vivre dans chacune de nos communautés.

Moine, Monastère,
               Monastique

Le mot moine vient du grec « monos » et signifie « un seul ».

On peut donc l’expliquer de plusieurs manières :
– celui qui vit seul,
– celui qui vit d’un seul amour : le Christ,
– celui qui tend à l’unification de son être,
– celui qui quitte tout pour un seul but : chercher Dieu…

A chaque fois, on sent que la vocation monastique est du domaine de la recherche de l’absolu.
On la retrouve ainsi dans la plupart des religions car cette soif d’absolu est inscrite au cœur de l’homme.

Le monastère est le lieu de vie de la communauté monastique.
Selon les congrégations, certains monastères portent le titre d’Abbaye et ont à leur tête un abbé ou une abbesse.
D’autres portent le titre de Prieuré et ont à leur tête un Prieur ou une Prieure.
Actuellement il n’y a pratiquement plus de différences entre les deux.

Dans notre congrégation, les monastères portent le nom de Prieuré.
– Ce sont des Prieurés conventuels quand ils ont atteint l’étape de l’autonomie et élisent leur prieure.
– Entre la période de fondation et l’autonomie, ce sont des Prieurés Filiaux puis des Prieurés simples dont la Prieure est nommée par le Prieuré fondateur.
Dans ces Prieurés, il existe un lien particulier de communion et de solidarité entre le Prieuré Simple et le Prieuré Conventuel qui l’accompagne. Ce lien est signifié dans une charte de solidarité.

Obéir

A sa profession, la sœur fait librement vœu d’obéissance. L’obéissance monastique n’est donc pas une obéissance servile, inspirée par la peur ou le refus des responsabilités.

Ce n’est pas non plus une obéissance simplement « utilitaire », nécessitée par les besoins de discipline ou de fonctionnement comme à l’école ou à l’armée.

Au contraire, le désir de la sœur est vraiment un désir d’obéir comme le Christ, lui qui a dit qu’il était venu, non pour faire sa volonté, mais la volonté de celui qui l’avait envoyé (Jean 6,38).
Expérience de liberté et de vérité.

 

Office

Le mot office est utilisé pour désigner l’ensemble des temps de prière que les prêtres, les diacres, les religieux et religieuses, les moines et moniales célèbrent chaque jour en union avec toute l’Eglise et au nom de tous les hommes.

Respect

Pour parler de ce mot qui nous est cher, citons un extrait de la Postface de Mère Lazare de Seilhac pour le livre d’Yvonne de Pourtalès (Histoire d’une vocation : Marguerite Waddington-Delmas par Yvonne de Pourtalès, chez Lethielleux 2000).
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Respect

Un jour Yvonne de Pourtalès elle-même cherchait à exprimer devant des soeurs venues de tous les monastères de la Congrégation ce qui lui paraissait être la marque propre de sa grand-mère ; un seul mot lui a paru tout dire : le respect.

Les sœurs aînées qui ont vécu avec Mère Bénédicte lorsqu’elles l’évoquent parlent spontanément de son attitude en toute circonstance : le respect. Ce respect devant le mystère de Dieu, le mystère de tout homme, le mystère des circonstances empêche de tracer des cadres d’avance.

« Respect de la majesté divine », selon l’expression de la Règle de saint Benoît, que rendait palpable la manière dont se tenait au choeur Mère Bénédicte et qui se traduit dans la primauté donnée à l’Office divin.

Respect de chaque personne, qui empêchera d’exercer aucune pression sur ceux que l’on reçoit au monastère et les laissera libres devant ce Dieu qui ne s’impose pas, mais dont la prière d’une communauté peut révéler la présence. Respect qui rendra attentif à la culture nouvelle en train de naître aujourd’hui et qu’il faut essayer de comprendre dans sa recherche la plus profonde.

Respect des frères d’autres confessions chrétiennes et de leur foi, qui fait aspirer à l’Unité, et fait chercher cette Unité dans un approfondissement commun de la Vérité reçue du Christ, respect qui inspire avant tout la prière entre Chrétiens pour que se réalise le désir du Sauveur pour les siens.

Respect de chaque peuple dans sa culture, qui ne vient pas imposer les manières de vivre d’un pays étranger, mais cherche à découvrir les multiples richesses données par le Créateur aux peuples divers, par lesquelles se manifesteront de nouvelles expressions de la foi chrétienne et de la vocation monastique.

Respect du pauvre accueilli tel qu’il est, sans la condescendance qu’inspirerait un sentiment de supériorité, mais comme un frère que l’on écoute et que l’on peut parfois aider. Il doit se sentir chez lui au monastère.

Respect des autres traditions religieuses, qui inspire aujourd’hui un dialogue avec les spiritualités d’Asie et d’Afrique. Les monastères peuvent être lieux de dialogue parce que tout y conduit à respecter le mystère.

Cette attitude de respect n’est pas l’apanage de la Congrégation fondée par Mère Bénédicte, toute l’Eglise tend à la vivre, mais nous pouvons y reconnaître une exigence constitutive de son héritage monastique.

Entre l’horizon proposé et le pas à pas quotidien, la distance est grande, mais là se situe l’appel.

Sobriété

La sobriété est sans doute, avec la désappropriation (« ne rien avoir en propre ») le nom de la pauvreté chez Saint Benoît : il ne s’agit pas de ne rien posséder mais de se contenter de ce qui suffit .

Face au harcèlement publicitaire, à la course technologique et à la multiplication des faux « besoins »,
savoir garder la mesure, discerner ce qui est nécessaire,
personnellement et communautairement
et ne pas se laisser entraîner au-delà…
Cela exige de savoir ce que l’on veut et de s’y tenir.

Cela n’est sans doute pas seulement valable pour les moines !…