De vifs reproches ?
Et oui ce matin, Jésus semble bien en colère, et déterminé… C’est l’heure des reproches, de vifs reproches, pour qui veut bien se mettre à sa suite. Jésus se mit à leur faire des reproches… »
L’évangéliste avant même de dire quelles reproches, en donne la raison : ces villes malgré les miracles ne se sont pas converties. Nous savons donc ce que Jésus a vu, ce qu’il a constaté et ce qui le met dans cet état. Ce qui semble dominer dans la pensée de st Matthieu ? L’appel à la conversion qui advient peut-être tard mais qui naît finalement de la patience de l’amour du coeur de notre Dieu.
Les reproches sont là comme appels à la conversion et non comme fin en eux.
Arrêtons-nous donc à cette raison : la non conversion qui se manifeste par l’absence de repentance, de pénitence, de réparation, de retour sur soi pour repartir autrement. Les signes de conversion manquent à l’horizon du quotidien. Jésus stimule les foules.
Le Christ ne demande pas d’être parfaits, mais en chemin de conversion, en chemin de sainteté, en chemin d’apprentissage de l’amour, de la bonté, de l’accueil de l’autre. Comment nous sentons-nous concernés et rejoints ?
Il ne nous laisse pas seuls, orphelins, mais nous promet l’Esprit. Lui frappe à la porte de notre cœur, jour après jour, instant après instant, non pour nous juger, mais pour nous relever, nous entraîner sur le chemin de la justice, de la paix, du don total par pur amour. Quels choix avons-nous poser cette semaine ?
Nous ne comprenons pas souvent ces appels. Nous n’écoutons pas souvent comme ces villes qui n’ont pas répondu aux miracles par la conversion.
Alors ces reproches sont comme ceux du Livre de l’Apocalypse, cris d’urgence, cris d’amour ! « Repentez-vous et croyez ! »
Là où le glaive est passé, là l’Esprit vient œuvrer,
Là l’amour et la bonté de Dieu font signes !
Ne perdons pas ce jour !
