Ave Maria !
Ave, Ave, Ave Maria !
En ce 15 Août, monte du cœur de tant d’hommes, de femmes, de enfants de toutes langues, peuples et nations ce chant traditionnel, chant d’espérance et de foi, chant que nul ne peut oublier s’il est allé un seul jour en pélé à la rencontre du Christ, par Marie.
Aujourd’hui du coeur des pèlerins du monde entier monte ce chant de louange et de confiance. Par Marie, la première en chemin, chacun ose se confier et tout remettre.
La liturgie s’ouvre comme le ciel et déploie un horizon de lumière d’espérance : depuis l’annonce par l’Ange à Marie, sa vie nous donne de contempler le Seigneur, de recevoir une lumière du Mystère de la grâce du salut. Un coin du ciel se déchire et pas d’autres paroles que celle d’Elisabeth à Marie, de Marie à Elisabeth… pour murmurer l’entrée de Marie dans la gloire de son Fils. Comment résonnent-elles en nous ?
Ave, Ave, Ave Maria ! Pour le chemin d’obéissance de la foi qui lui fait porter le Verbe en son sein : Ecce ! répond Marie.
Ave, Ave, Ave Maria ! Pour le consentement joyeux à l’appel inouï de Dieu : « Celui que tu vas enfanter sera appelé Fils du Très-Haut« . Ecce !
Ave, Ave, Ave Maria ! Pour la hâte pleine d’allégresse à visiter sa cousine Élisabeth : » A ta salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. » Fiat !
Ave, Ave, Ave Maria ! Pour la prière de louange qui habite son cœur : « Il s’est penché sur son humble servante ! » Magnificat !
Ave, Ave, Ave Maria ! Pour sa présence de Bethléem à la Croix : « Faites tout ce qu’il vous dira ! » Ecce !
Ave, Ave, Ave Maria ! Pour son attente dans l’espérance invincible : « Voici ta mère, voici ton Fils ! » Fiat !
Ave, Ave, Ave Maria ! Pour sa force maternelle qui garde les disciples en prière : » avec Marie, la mère de Jésus. » Fiat !
Ave, Ave, Ave Maria ! Pour sa douceur secrète, discrète au quotidien de nos vies : « prie pour nous, maintenant et à l’heure de notre mort ! » Magnificat !
Sommes-nous prêts, là ? Un pas depuis ce seuil pour demander la grâce de nous laisser recouvrir du Manteau de Marie, immense manteau pour nous protéger, pour prendre soin de chacun, pour nous garder au secret du Mystère.
Sommes-nous prêts, là ? Le coeur en éveil pour tenir la frange ? A l’heure de la solitude, à l’heure des solitudes, comme devant l’inconnu du grand passage, nous pouvons être mystérieusement assurés du soutien de Marie, mystérieusement réconfortés par sa Présence, mystérieusement accompagnés par sa foi jusqu’au rivage de lumière et de gloire.
Ave, Ave, Ave Maria !
Le mystère s’entrouve…
Le ciel se déchire pour « Marie au manteau, »
refuge des humbles, Mère de Dieu !
