Bon sens et humilité…
Jésus nous bouscule encore ce matin, écoutons plutôt attentivement, à mots nouveaux, oreilles neuves !:
Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère.
Lui, charpentier, fils d’un charpentier, peut-il à ce point confondre paille et poutre ? Non, il sait bien de quoi il parle. Si les disciples pouvaient douter quant à la pêche, là, pas de doute, c’est son métier d’homme. Il enseigne avec compétence, ayant appris, reçu de Joseph, En disciple charpentier de son père adoptif… Lui s’est fait disciple, ne s’estime pas au-dessus du maitre mais parle alors en maître.
Quelle étonnante parabole pour en illustrer une autre :
« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? Un disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. »
Avouons que l’ensemble de ces trois versets surprend. Que veut dire Jésus ?
Serions-nous aveugles au point de ne pas voir avec tous nos sens, plus qu’avec nos yeux de chair que nous ne pouvons que suivre le Maître pour devenir vraiment hommes ? Bon sens et humilité à la clé de ce jour pour trouver le chemin de la sainteté de la porte quotidienne.
Alors, au lieu d’enlever la poutre qui nous aveugle, nous voulons croire que nous voyons le plus petit brin de paille dans l’œil, dans la vie de nos plus proches ! Quelle erreur ! dit Jésus et quelle erreur de ne pas vouloir être enseigné, d’avoir de Maître… aveuglement de poutre.
Il faut encore le reconnaître : pas facile de tomber de notre grandeur de perfection, de notre souci de savoir, de notre volonté de maîtrise.
Pas facile de ne pas vouloir être maître sans maître, et sans le Maître ! Aveuglement de buche.
Oui, la Parole, le Verbe fait chair fait œuvre de salut en perçant bien des murs, en particulier ceux de nos certitudes etl a plus enracinée n’est-elle pas celle de se vouloir son propre créateur ? Aveuglement de naissance.
N’ayons pas peur ! Un plus de vie, de bonté, de joie, nous est promis car Jésus nous rend la vue si nous osons cette traversée douloureuse, celle de nos limites humaines.
Comment recevoir cette invitation du Maître au réel de la vie humaine ? Comment quitter nos illusions d’une vie sans paille, sans poutre ? Bon sens et humilité et non fuite dans l’imaginaire, pour quitter l’aveuglement de pensées.
Au travail !
Notre poutre nous attend…
En disciples, avec nos maîtres derrière le Maître !
