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Oui, des femmes !

Encore une histoire de bonnes femmes !? Peut-être pas, si nous savons écouter et entendre avec une oreille bienveillante. Et déjà une précision de vocabulaire qui apaiserait bien des échauffements : bonne femme tire son origine de bona fama… bonne renommée. Alors histoire de bonne femme ? Histoire d’une femme de bonne renommée et il n’en manque pas de ces femmes-là… Pensons à quelques unes que nous côtoyons

Relisons ces quelques versets de l’évangile avec comme clé de lecture, cette bonne renommée

En ce temps-là, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.

Une deuxième constatation : fait bien rare dans l’Écriture d’entendre le nom de femmes. Alors pourquoi ne pas nous y arrêter aujourd’hui ?
Les Douze et des femmes dit saint Luc et de les nommer, les qualifier : des femmes guéries de maladies et d’esprits mauvais avec ces trois nommées : Madeleine, Jeanne et Suzanne. Ce trio est foule tout d’un coup… « et beaucoup d’autres, qui le servaient en prenant sur leurs ressources. »

Douze disciples et beaucoup de femmes finalement accompagnent Jésus. Les temps n’ont pas changé ! Que peut bien signifier accompagner Jésus ? Pour ces femmes ? Pour les femmes d’aujourd’hui ? Pour nous, peut-être ?

Autre arrêt : sur les verbes. Ils définissent l’agir de ces femmes qui accompagnent Jésus : passer de village en village, proclamer, annoncer, servir, prendre sur leurs ressources.
Les femmes entendent la Bonne Nouvelle, marchent avec Jésus, le servent. Elles assurent le nécessaire pour la subsistance, elles le servent en toute humanité, en toute humilité, à leur place. Elles gardent la vie . Elles veillent sur la vie de Jésus et des apôtres, reçoivent de lui la Bonne Nouvelle et l’accueillent, à la place. Laquelle ? Que savons-nous ?

Petit clin d’œil d’incarnation continuée qui nous rejoint ! La vie se reçoit et se garde pour être transmise, traversée de la Bonne Nouvelle : les femmes sont requises, toutes sans exception ! Quelle belle audace que de compter sur leurs ressources… Que constatons-nous aujourd’hui ?

Comment vivre en veilleurs, en sentinelles sur le rempart, en tête de proue en quelque sorte, phares et même exégètes vivantes de la Parole, présentes là où tout être souffre, comme au pied de la Croix, avec Marie ? Que de lumières en ce matin d’automne aux couleurs de l’inquiétude, de l’inconnu et des contestations.

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2025/09/oui-des-femmes.mp3