Avec les anges !

Un jour de fête … fête de la terre et du ciel ? Qui peut le savoir ? Les coeurs qui se laissent enseigner au secret des nuits et des jours… La Parole reste ouverte comme les cieux… à nous d’ouvrir nos coeurs :
« Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l’homme. »

Les anges de Dieu ! Jésus n’en dit par grand chose, pas de description, pas d’hypervalorisation, pas de spéculation. Il assure leur présence active au service des hommes, leur service qui lie les cieux et la terre, puisqu’ils montent et descendent… au-dessus du Fils de l’homme. Détail souvent oublié.
L’imaginaire humain s’est emparé de ces créatures de Dieu depuis des millénaires pour peupler le ciel, pour apprivoiser l’inconnu, pour se concilier des forces invisibles ou tout simplement pour se régaler en leur donnant des apparences les plus originales…

Or Jésus inverse leur mouvement, ils montent et descendent et pas n’importe où, au-dessus du Fils de l’homme. Qu’entendons-nous ? Que saisissons-nous pour nous ?

Ils montent au-dessus du Fils de l’homme… laissons résonner cette affirmation, simplement ce matin. Oui, aujourd’hui, l’évangile ne s’étale pas, mais affirme que « les anges de Dieu montent et descendent au-dessus du Fils de l’homme. »

Anges de Dieu : Donnés par Dieu, au service de Dieu, du monde de Dieu. Accueillons-les, tels qu’ils sont, messagers du Seigneur, au service des hommes.
Ils sont là, messagers, guides, serviteurs priants invisibles mais actifs, laborieux. Ils montent et descendent entre terre et ciel ; espace inconnu pour nous qui n’est sans doute pas si vide, si inquiétant, si mystérieux… espace de notre liberté d’enfants de Dieu.

Ce qui semble une course d’anges sur l’échelle dressée de la terre vers le ciel nous entraîne et nous invite à nous laisser saisir pour monter vers la lumière en descendant dans l’intime de notre coeur, là où nous nous recevons de Dieu. Quels échos en nous ?

« Ciel soit donc dans la joie,
ainsi que vous qui demeurez aux cieux ! » dit l’Apocalypse
C’est bien là notre demeure, une échelle à portée de mains,
adossée aux remparts de l’espérance !