Face au refus ?

Episode bien sombre dès le chapitre 9 de saint Luc. Jésus prend déjà résolument le chemin de Jérusalem.
Difficile de ne pas lire la totalité de cette péricope, pour en comprendre le sens et en vivre aujourd’hui. Reprenons pour bien saisir la portée du message :
Jésus monte à Jérusalem très conscient du danger et pourtant, il en prend le chemin, parce qu’un feu brûle son coeur, celui d’aimer jusqu’au bout et d’accomplir sa mission, sauver tous les hommes, les ramener au Père.

Ce feu, les disciples ne le connaissent pas. Ils sont avec lui, ils marchent avec lui, ils préparent la route devant lui, mais ils ne saisissent pas. Ils sont encore bien aveugles, sourds, muets d’amour. Ils ardent, certes, mais d’un zèle, quelque peu intempestif, d’un zèle sorti de leurs entrailles d’homme pas vraiment converties. Ils réagissent en hommes qui veulent réussir, faire plaisir au Maître. Essuyer un refus devient affront. Une réplique ? Détruire par le feu.

Alors Jésus réagit fortement. Nous le feu de l’amour de Dieu ne détruit pas. Dieu patiente et offre, s’offre… Alors pour que ce feu d’amour ne soit pas détourné, perverti comme la Parole au Commencement du monde, Jésus réprimande et va plus loin, entraine ses disciples ailleurs. Il ne conduit pas les Samaritains aux péchés, celui de refuser de l’accueillir, ni ses disciples, tentés de violence.

Jésus n’emprunte pas la voie trop humaine, de la violence et de la force pour dominer, s’imposer, réussir. il choisit le courage de l’amour qui brûle sans détruire, en réchauffant le meilleur de l’homme, en le chauffant à bloc, pour qu’il arde de feu de l’Esprit. Comment suivons-nous Jésus qui va vers Jérusalem ?

Mettons nos pas dans les siens,
que le feu de l’Esprit arde en nos coeurs,
la paix germera de la terre, pour la vie !