Hypocrites !

Retour à la case départ, il semblerait avec cette apostrophe une nouvelle fois adressée à la foule : Hypocrites ! Jésus nous fait-il tourner en rond ? Ne trouve-t-il pas une issue, une brèche ? Vigilance oblige… Ecoutons…

Trois verbes retiennent l’attention à qui se penche sur l’évangile du jour : lire, interpréter, juger. Comment lire les signes du temps où nous sommes ? Comment les interpréter, et comment les juger de manière juste et non en hypocrites. Jésus va fort et il passe nos cœurs et nos reins au feu de son amour… du feu à nuage qui monte, et à temps qu’il annonce… un saut dans l’ailleurs de son cœur brûlant, assez énigmatique.

« Hypocrites ! Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, vous ne savez pas l’interpréter ?« 
Jésus harangue la foule et nous secoue en même temps au petit jour ! Oui, l’homme a capacité de lire les signes de la terre et du ciel. Capacité qui grandit par son travail, son intelligence, le développement des sciences, mais capacité qui nécessite l’interprétation, le jugement, ensemble et en chemin.

Ici, l’homme butte sur sa limite : il ne veut pas toujours voir, entendre, comprendre et seul encore plus difficile. Alors Jésus s’écrie : «  Hypocrites !  » ou «  Esprit faux !  » selon les traductions. Il veut réveiller la foule, nous réveiller. La capacité de juger l’aspect de la terre et du ciel n’a aucun sens si elle ne donne la capacité d’interpréter les signes des temps pour faire justice.

Jésus est dans la vérité de l’être, mais sommes-nous à même de l’entendre, de le suivre ?

Lire les signes invite à ouvrir nos vies à l’abîme d’amour et de bonté que le Christ creuse en Juste Juge, à la lumière de son cœur brûlant de la vive flamme d’amour.
 
Lire les signes des temps suppose encore d’asseoir nos vies sur la Croix victorieuse. L’Esprit, Maître de Justice, Maître d’interprétation vivifiante, Donateur de vie nous sera donné de cet ailleurs embrasé de Pâques.

Lire les signes des temps repose sur l’écoute de tout être humain habité par le feu de la présence de Dieu qui éclaire et juge en chemin de retour au Père de qui vient toute grâce de feu.

Tous à notre lecture, éclairée du feu pascal
tous à notre RELECTURE sous le feu de l’Esprit,
Lui nous explique le sens des Ecritures, nous conduit vers l’Ailleurs de feu
D’où nul ne revient que baptisé dans l’eau et le feu !