Honte pour qui ?
Drôle d’affaire ce matin et ce n’est pas une parabole ! Une femme possédée par un esprit, courbée depuis 18 ans, est là à écouter Jésus à la synagogue. Déjà au moins deux détails gênent : la cause de la maladie, et la présence de cette femme à ce moment, à cet endroit. La situation déstabilise et Dieu passe… Cette femme courbée par un esprit nous arrête.
Elle ? Non ! C’est Jésus qui l’a remarquée et qui lui imposant les mains, à la fin de son enseignement, qui nous arrête comme il provoque le chef de la synagogue.
Etrange situation, Jésus parle à la femme. Soudain la voilà redressée, debout, prémices de la Résurrection. Encore des détails inhabituels et donc gênants : au milieu de la foule, Jésus a vu cette femme, s’adresse à elle, en pleine synagogue, et la touche. Les faits bouleversent et Dieu passe…
Alors, un autre enseignement se fait entendre en contre point. Le chef de la synagogue s’adresse à tous et non à Jésus : Dure parole qui remet en cause le geste, la parole de Jésus. Dure parole des plus gênantes au cœur de la synagogue, un jour de sabbat. La guérison dérange et Dieu passe…
Paradoxe des paradoxes, honte des hontes, Jésus guérit un jour de sabbat et semble justifier son geste d’une manière bien surprenante : ne devait-il pas délier cette femme, liée par un esprit mauvais depuis 18 ans, un jour de sabbat alors qu’il est permis de délier son âne ou son bœuf, chaque sabbat ? La comparaison fait choc et Dieu passe…
Laissons-nous surprendre par les passages de Dieu, au cœur de nos institutions les plus justes ! Ne sont-elles pas au service de la vie dont Dieu seul est Maître ?
Aujourd’hui, Dieu passe délier,
un bœuf, un âne, une femme… et nous !
De quel lien ? N’ayons pas honte,
c’est pour un plus de vie : la vie debout !
