Attention, porte étroite !
En route, de village en village, d’enseignement en enseignement, le grain de la Parole fait questions, et l’une pointe sa corole ce matin dans le cœur d’un écoutant : » Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »
Jésus ne répond pas directement à la question, mais une fois encore indique un chemin, celui de la porte étroite. Elle fait passage et pour le coup semble barrage…
« Je ne sais d’où vous êtes, éloignez-vous de moi, vous qui faites le mal. »
Passage bien dérangeant que celui-là ! Le royaume semblait hier à portée de main, une graine de moutarde, un mesure de levain, un presque rien ordinaire et d’un revers de mots Jésus stoppe tout élan : « efforcez-vous… beaucoup voudront, peu pourront… des premiers qui seront derniers et pire que tout : Je ne vous connais pas ! »
Un revers de mots et tout s’effondre ?
Non, écoutons … Le royaume reste à porter de main, reste ce presque rien mais à vivre pour exister. Vouloir entrer dans le Royaume n’est pas de donner une apparence d’intérêt, de choisir un confort, de courir dans la facilité où tout serait dû. Jésus court villes et villages et sème… met en chemin, ouvre la Voie. Invite et laisse libres…
Désirer entrer dans le royaume, c’est demander ce presque rien et le laisser nous transformer :
du dehors, passer à l’intérieur,
du vieil homme à l’homme nouveau,
du pharisien au publicain,
de l’homme soucieux de soi à l’homme soucieux des autres,
de l’homme replié sur soi à l’homme ouvert aux autres,
de l’homme de la nuit au fils de la Lumière.
Comment entrer par la porte étroite ? Comment vivre ? Choisir de faire le bien, à l’image du Christ qui a aimé tous les siens jusqu’au bout ? Un pas de côté pour recevoir et donner vie au dedans de soi, à cette lumière divine…
Comment entrer par la porte étroite ? Comment passer par le Christ, la Porte de la Vie, de la Bonté, Cœur ouvert jusqu’au Père ? En passant par les hommes…
Comment entrer par la porte étroite ? Comment frapper sans nous lasser, si ce n’est à l’école du Publicain avec l’humilité le cœur brisé, heureux d’être appelé, joyeux d’être pardonné, miséricordieux d’avoir reçu miséricorde ?
Efforçons-nous donc
de reconnaître qui nous sommes :
enfants de Dieu pardonnés, appelés, sauvés,
parce que passionnément aimés !
La Porte nous sourira, le Christ vivant nous ouvrira !
