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Fête au Latran !

Un nom qui résonne dans l’Église universelle, en ce dimanche: le Latran qui prend le pas sur le dimanche ordinaire… nous voilà une fois encore, déroutés par la liturgie.
Une liturgie particulière en ce jour, la fête de la Dédicace du Latran, la cathédrale du Pape, Évêque de Rome. Elle nous introduit au cœur d’un grand mystère : la présence de Dieu parmi nous. Suivons le guide, Jésus. Lui seul peut nous conduire à la Maison du Père… et il le fait avec une certaine vigueur…

Oui, attention…il nous donne à méditer sa colère. Elle semble bien rouge, Signe levé sur le monde !

« Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Ses disciples se rappelèrent cette parole de l’Écriture : L’amour de ta maison fera mon tourment.
Les Juifs l’interpellèrent : « 
Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais le Temple dont il parlait, c’était son corps.

Épisode qui contraste dans l’Évangile de Jean, par sa violence, son anticipation, sa radicalité. Un fait majeur est annoncé en réponse à la demande de signe  : « Détruisez ce temple et en trois jours, je le relèverai » Trois jours…

Ignorons-nous ce signe des « trois jours » qui pour Jean et ses disciples se transforme en termes fort clairs : le Temple dont il parlait, c’était son corps. » ? Ignorons-nous ? Quelle que soit notre réponse, une bombe est amorcée : la Résurrection !

Toute la Bonne Nouvelle est à relire en tenant ces deux révélations totalement bouleversantes et qui font crise dans le Temple : L’Incarnation et la Résurrection.
En Jésus, et par lui, en toute l’humanité, le Père se révèle comme amour jaloux qui nous désire vivants avec lui, ensemble pour toujours… pierres sur pierres, pierres vivantes au coeur de chair. Ignorons-nous ?

L’amour du Père fait bien le tourment. du Fils unique. Or face à cet Inouï de l’amour qui n’a qu’à se recevoir, s’accueillir, se recueillir, Jésus ne rencontre que de l’avidité marchande qui le met en colère. Ignorons-nous cette avidité ?

Colère d’actualité au regard de notre église, de nos communautés, de notre propre vie ? Désirons-nous toujours ignorer ? Qui sommes-nous ? N’ayons pas peur de faire un peu de ménage pour ne tenir que ce Mystère inouï de l’amour de Dieu. Deux lumières à laisser faire leur chemin : l’Incarnation et la Résurrection 

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2025/11/fete-au-latran.mp3