Descends vite !
La foule suit Jésus, en participant à la louange de l’homme qui a retrouvé la vue. Foule qui entre à Jéricho et là, nouvelle rencontre. Une parole fulgurant du beau milieu de la foule, une parole qui surprend. Une parole qui fait tilt sans haut-parleur, sans porte-voix… une parole qui relève… parole pour nous aujourd’hui. Une parole vivante.
« Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
Ce Zachée, c’est nous ! » Homme de petite taille ! »
De petite taille, chacun de nous ? Ne serons-nous pas toujours de « petite taille » pour voir Jésus… pour accéder à son Mystère, comme Zachée ? Mais le cherchons-nous vraiment comme lui cherchait à le voir ? Lui, cet homme, de petit taille, connu, et pour cause, ne trouve pas d’autre moyen que de monter dans un arbre pour Le voir.
Belle parabole pour aujourd’hui… Comment l’entendre et en vivre ?
Par un simple regard, vrai au dedans de nous, regardons ce qui est de petite taille en nous et quel est notre désir de voir Jésus, alors nous trouverons » le sycomore » sur notre route. Il ne restera qu’à grimper allègrement pour être vite appelés à en descendre pour nous tenir debout devant le Maître. Demandons à Zachée son audace et laissons l’Esprit éclairer notre coeur.
Peut-être nous faudra-t-il passer du dehors de notre Jéricho au dedans… vivre un déplacement et pour cela comment nous débarrasser de ce qui encombre le chemin ? Comment prendre un peu de hauteur pour mieux voir ? Le temps actuel impose cette mise à distance pour découvrir un autre art de vivre et de bien vivre, pas seul…
Dans le silence du cœur, un appel se fait Visage. Un appel qui vient de Jésus, appel en écho au désir exprimé par la montée dans l’arbre… un appel à descendre, à descendre au plus profond de nous-mêmes pour une rencontre avec Celui qui nous cherche, qui nous attend, qui nous désire. Lui, le Premier est descendu pour nous trouver. Lui, le Fils !
Monter – descendre… l’échelle de l’humilité n’est pas loin, et ce sycomore d’aujourd’hui serait bien quelque chose comme cette échelle légère, posée là au coin de notre vie, presque invisible à nos yeux comme un moment de solitude, un clic visio, un coup de fil, une musique, un chant, une œuvre d’art, un sourire, une pensée positive… Descends !
Un petit coup de pouce ce matin pour voir l’échelle,
pour y grimper tout simplement !
Silence, le Maître voit et appelle,
Descends, le salut vient chez toi !
