Sainte colère ou Présentation ?
Ce 21 novembre, mémoire d’une fête discrète de Marie, sa présentation au temple, oui 33ème vendredi du temps ordinaire. Entre la colère de Jésus qui expulse les vendeurs du Temple et les invective et le récit d’une rencontre avec sa mère où il semble bien dur… quels pas pour aujourd’hui ?
Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits.
« Comme il parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler.
Jésus répond : ’Qui est ma mère et qui sont mes frères ?’ Montrant de la main ses disciples, il dit : ’Voici ma mère et mes frères ; quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, c’est lui mon frère, ma sœur, ma mère.’ »
Entre bandits expulsés et écoutants invités, il nous faut choisir !
Or par moment, ce n’est pas si simple, pas si simple d’écouter et de mettre en pratique la Parole… pas si simple de nous laisser transformer du dedans pas la Parole…
Que faisons-nous de la Bonne Nouvelle qu’il nous a laissée au Matin de Pâques ? L’écoutons-nous pour en vivre, ou la détournons-nous à notre profit, si minime soit-il ?
Pourrait-il nous expulser de sa maison, de notre vie, devenue caverne ? Ne sommes-nous pas plutôt à expulser Jésus de chez lui et à l’abandonner parce que justement nous ne vivons guère avec lui, comme lui, en lui ?
Quid de son message, de sa relation au Père ou simplement de son amour ?
Jésus déplace son auditoire. « Sa mère et ses frères veulent lui parler » et il reconnaît quiconque comme frère, sœur, mère celui qui fait la volonté de son Père qui est aux cieux. Deux déplacements au moins nous touchent :
au lieu de parler, il s’agit de faire la volonté du Père
le groupe, ma mère et mes frères devient mon frère, ma sœur, ma mère.
Sommes-nous réellement détachés, libres, les mains vides et le cœur déchiré par la gratuité de l’amour de Dieu pour nous laisser déplacer et transformer ?
Il n’est pas trop tard, aujourd’hui suffit ! Jésus se tient à la porte et il frappe. La porte de notre maison communique-t-elle avec celle de Dieu ? N’est-elle pas la porte de la maison Dieu ? Jésus nous laisse libres de devenir sa mère, sa soeur, son frère…
Derrière la porte, Jésus attend. Qui va entrer ?
N’ayons pas peur :
à nous de franchir le pas de la Maison du Père,
Cet homme JÉSUS EST LA PORTE, avec Marie, ouvrons et passons !