153 !

Nous voilà au sixième jour de Pâques pour entendre un récit plein de spontanéité et de fraîcheur, celui de la pêche inouïe sur le lac de Tibériade, alors que les disciples semblent perdus malgré les apparitions de Jésus ressuscité. Leur coeur lent à croire se referme-t-il après chaque Rencontre ? Que nous disent ces récits multiples et tous marqués au coin de la peur, de l’incrédulité ?

Pour l’heure, ne loupons pas la leçon de pêche.
 Jeter un filet sur l’ordre d’un non-reconnu,
 le jeter à droite de la barque : lieu précis,
 vibrer à la voix d’un autre : « C’est le Seigneur ! »
 se vêtir pour se jeter à l’eau : comble de l’incompréhensible,
 compter les poissons quand le feu attend,
 manger le pain et les poissons préparés par cet Autre et Le reconnaître !

Que de détails à faire sourire, frémir ou tourner les talons, racontars de bonne femme… Et pourtant, ces détails n’ont-ils pas Souffle de Résurrection ? Ces lenteurs à croire ne sont-elles pas remontée lente mais certaine vers la Source ? Comment ?

Et nos poissons, dans tout cela ? Sont-ils aussi Signes de sa Présence ?

Si les disciples ont eu tant de mal à croire en Jésus ressuscité, n’est-ce pas pour nous une leçon de foi, de patience, d’humilité encore ? N’est-ce pas encouragement sur notre chemin de nuit malgré la Lumière qui nous visite ? N’est-ce-pas Paroles vivantes qui nous engendrent aujourd’hui ? 153 poissons… et peut-être manières de faire l’expérience du Vivant….

Si les disciples ne parlent pas, les pierres crieront avant dit Jésus au moment d’entrer à Jérusalem, peut-être bien que les 153 poissons ont pris la place des pierres pour crier le Vivant…

Oui, Christ est Vivant ! Christ est ressuscité ! Parfois difficile à tenir comme vrai, durable, éternel et donc transformant pour notre aujourd’hui… mais à nous d’aller à la pêche et de compter…

A la Pêche !
Christ nous devance, le feu est prêt,
Allons, lançons le filet de nos vies
Jésus le remplira pour un Filet plein de l’Ailleurs pascal !