A côté !
Les disciples sont totalement à côté ! Quel décalage en vue !
Jésus enseigne aux Douze, à part, le cœur de la Bonne Nouvelle. Il leur donne accès au Mystère inouï de l’amour infini du Père qu’il est lui-même. Il les prépare à vivre avec lui l’essence même de l’amour : Sa Pâque.
Enseignement unique et précis qui le révèle et révèle le Père.
Les Douze discutent de tout autre chose. Ils passent à côté et se chamaillent tout simplement pour savoir qui est le plus grand.
Ils ne comprennent rien, et ne cherchent pas à comprendre. C’est sans doute là le plus grand décalage entre eux et Jésus.
Jésus explique, eux se chamaillent !
Sont-ils pris de honte quand Jésus leur demande de quoi ils parlent ? Le texte ne le dit pas ouvertement.
Nous, avons-nous honte de parler de Jésus, de sa Passion, de sa Mort et de sa Résurrection : le cœur de notre foi, de notre vie, de notre espérance ? Nos décalages, les percevons-nous ?
Jésus poursuit son enseignement à partir de ce qu’il entend des Douze. Il part d’eux et leur donne une nouvelle leçon pratique, symbolique, énergique aussi. Il n’a qu’un désir, qu’ils s’ouvrent à ce qu’il est, ce qu’il leur donne, ce qu’il promet.
Alors, un coup de théâtre : un père et son enfant les interrompent en quelque sorte.
Cet enfant pris de convulsion, va les rejoindre au plus profond d’eux-mêmes. Le père, lui n’a qu’un désir que son enfant guérisse. » Si tu peux… » Jésus interroge, « pourquoi dis-tu si tu peux… ? » Guérison spectaculaire. Et tout rentre dans l’ordre. Mais tout a basculé. Plus d’à côté pour les disciple qui une fois encore ont besoin d’éclairage. Jésus leur donne accès à son amour.
Double leçon pour les disciples, la force de la prière, et la foi du père… pour être comme l’enfant, guéri et devenir enfants de Dieu, pour entrer dans le Royaume. Un enfant de Dieu : un homme, une femme debout qui porte le Mystère du Salut des pieds à la tête et qui ne se perd pas en désir de grandeur démesuré, inutile.
Comment aller à la rencontre de Jésus, sans être à côté ?
Regardons un enfant, croisons son regard,
laissons-nous enseigner par lui.