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Aimer !

Deux outils de l’art spirituel de la Règle de saint Benoît croisent l’évangile du jour pour apprendre le combat spirituel, l’actualiser, lui donner consistance, chair, la nôtre :

«  Haïr sa volonté propre » et « ne haïr personne » et « Aimez-vous ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.  »

Que retenir de vital ? « Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux.« 

L’Esprit qui ressuscite la Parole en nous, qui fait vivre le Christ en nous ne peut nous laisser haïr quelqu’un. L’Esprit est amour.
L’Esprit nous fait aimer, aimer inconditionnellement, aimer jusqu’au pardon, au pardon des ennemis. Aimer concrètement, en donnant de son temps, en prêtant, en vivant de la bonté de Dieu qu’il verse lui-même en abondance dans notre tablier !

C’est le Christ qui vit en nous. Lui ne peut haïr personne. Lui ne peut se venger. Lui ne peut avoir de rancune envers personne. Il peut l’impossible en nous, par nous, pour nous. Ouvrons les mains pour l’accueillir vivre en nous !

Demandons à l’Esprit de rendre le Christ de plus en plus vivant en nous pour que ce combat de la vie, ce combat chrétien soit véritablement la source de notre être nouveau, celui de baptisé dans la mort et la résurrection du Fils de Dieu !
Lui a aimé jusqu’au bout en aimant ses frères et en haïssant les vices !
En aimant la volonté du Père et en haïssant la sienne jusque dans la terreur de Gethsémani. Le Fils de Dieu a tremblé devant ses ennemis, mais il a vaincu fondé, enraciné dans l’Amour.

Seul le Christ peut aimer ses ennemis, ne haïr personne tout en haïssant les vices. Comment alors devenir le gardien de nos frères en chemin, gardien de fraternité ?
Gardien appelé à haïr sa volonté propre pour construire la communion autour du Christ,
Gardien de la miséricorde pour accueillir chacun avec la miséricorde de Dieu, miséricorde infinie qui n’accepte pas pour autant la médiocrité, la mollesse, l’à peu près ou le faux-semblant, mais qui exige le désir de conversion qui rend libre.

La liberté des enfants de Dieu, la liberté dans l’Esprit est à ce prix, donnée sans mesure.
Ouvrons les mains à la mesure pleine, débordante, tassée secouée, versée gratuitement d’amour de Dieu.

Haïr notre volonté propre sera alors nous laisser façonner du dedans par le visage du Christ illuminé de son Esprit.

En nous, le Christ gagne la fraternité
et nous ramène au Père.