Amener son frère
Dimanche de neige, de couvre-feu, de gestes barrières sanitaires mais surtout de nouveauté audacieuse avec André, le premier à suivre cet homme Jésusque Jean-Baptiste montre du doigt : « Voici l’Agneau de Dieu. » ( Jn 1, 35 – 42)
« André amène son frère Simon à Jésus. »
Pas besoin de beaucoup de mots, de beaucoup d’exceptionnel, de sensationnel, pour qu’une vie se transforme : un frère qui partage à son frère l’ami rencontré !
Une rencontre peut décider de tout, une rencontre peut tout bouleverser. Partager cette rencontre simplement, comme on partage le pain, fait advenir le bonheur qui s’appelle Royaume.
André amène son frère Simon à Jésus.
Ce frère qu’il croit connaître, ce Jésus qu’il vient de découvrir, lui sont pourtant inconnus. En amenant son frère Simon à Jésus, il perd l’un et l’autre tels qu’il les possédait : son frère Simon devient Pierre, et Jésus, Celui qui appelle son frère et lui donne un autre nom.
Deux pertes et un chemin de vie qui s’ouvre…
La dynamique de l’Évangile s’amorce pour ne plus s’arrêter, la puissance de résurrection se révèle ici, déjà pour nous !
Perdre, mourir, laisser le Christ appeler à une autre vie, et se lever autre retourné par l’appel de son nom : tel est le chemin offert à tous, chemin de résurrection, chemin de transfiguration, chemin de bénédiction !
Chaque matin, nos yeux s’ouvrent à la nouveauté de l’amour,
Chaque matin, notre cœur s’éveille nouveau,
Chaque soir, nous entrons dans la nuit, roulons la pierre,
Chaque matin, la pierre est roulée, pour un jour nouveau !