Amis ?
« Mon Ami, comment es-tu entré sans avoir le vêtement de noce ? » L’autre garda le silence.
Tout va mal. Nous pouvons facilement transposer pour actualiser notre méditation avec Marie à Cana. Elle a devancé le drame par sa présence discrète et sa demande ajustée. Aujourd’hui, qu’entendons-nous ?
Personne ne veut venir au repas de noce du fils du roi.
Les invités vont jusqu’à tuer les serviteurs,
On rassemble aux croisées des chemins le tout-venant…
La salle est enfin pleine, mais le drame arrive encore : Un convive est là, sans le vêtement de noce.
Et le roi se fâche, l’interroge, a pour réponse un silence coupable et fait jeter dans les ténèbres, « pieds et poings liés« .
La parabole fait choc et claque comme un coup de gong dans le silence de la nuit.
Jésus se lamente : « la multitude est appelée, les élus peu nombreux » ! Les élus pour le Royaume où la noce du Fils du Roi se célèbre, est ouverte, ouverte à tous…
Une seule condition à remplir : être revêtu du vêtement de noce.
Pourquoi, ce fameux convive est-il entré sans vêtement de noce ? De quel vêtement s’agit-il ? Les psaumes nous font souvent entendre et chanter « tu m’as revêtu du manteau de justice« . « Tu me couvres du bouclier de ta faveur.«
Jésus dit seulement qu’il n’avait pas le vêtement de noce. Et nous ?
Une échappée de lumière fait signe, écoutons.
Sans doute, sommes-nous bien comme ce convive, pris de cours, inconscients, indécis, voire indifférents, sans justice encore.
Or nous avons une Mère, Marie qui a toujours son manteau ouvert, toujours une place inoccupée pour nous, toujours une main tendue pour nous revêtir, nous envelopper de sa tendresse et nous inviter à répondre à son Fils.
Son manteau de tendresse , aux couleurs de sa foi et de la miséricorde du Père, voilà bien le vêtement de noce à portée de main pour être rendu dignes du repas de fête, du Royaume… peu importe la forme et la couleur, seul compte le fil d’or utilisé pour l’ajuster par chacun… à nous de jouer.