Appelé ?
« De nuit, Jésus, seul, prie dans la montagne. Au jour venu, il appelle ses disciples » nous dit l’Évangéliste.
« Le jour venu, Jésus appela ses disciples, en choisit douze et leur donna le nom d’Apôtres…
Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres et s’arrêta dans la plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon, qui étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. »
Tous les détails de lieux, de temps, de personnes montrent que ce n’est pas un simple récit des faits, mais un récit à portée théologique. Il faut essayer d’imaginer la scène pour y entrer et nous laisser saisir.
De nuit, Jésus prie,
au jour venu, il appelle les disciples et en choisit douze.
Il s’en va sur la montagne,
Il descend de la montagne avec les douze.
Il appelle ses disciples par leur nom.
il en choisit douze et les appelle Apôtres.
Il s’en alla, il descendit,
il s’arrêta dans la plaine.
Montagne, Plaine…
Foule, gens de partout,
Disciples,
Douze Apôtres
Longue énumération de duos qui agissent lentement au fond du cœur. Jésus au service de la foule, de tous les gens, enseigne, guérit ; tous ne deviennent pas ses disciples. Il enseigne pourtant à tous, Lui, le Maître, tous en bénéficient : belle leçon de gratuité.
Et tous ses disciples ne deviennent pas Apôtres, seulement douze, appelés, choisis après une nuit de prière, seul, dans la montagne : belle leçon de liberté.
Entrant dans la scène, lisant et relisant le récit, on devient Foule, on devient disciples, on peut le toucher, on peut être guéri intérieurement, mais lui seul appelle et choisit, lui seul met à part à son service : belle leçon de disponibilité.