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Au commencement ?

Dernier jour de 2022 et la Parole nous immobilise dans un « commencement nouveau » : «  Rien de ce qui s’est fait, ne s’est fait sans lui  » Soudain, le ciel se fait menaçant, car le juge est à la porte. Mais n’en restons pas à la peur. Allons notre route d’hommes debout et ouverts à l’espérance d’un pas chaque jour meilleur. « Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière, chantez au Seigneur et bénissez son nom ! » psaume 95

Le Prologue de saint Jean nous est donné aujourd’hui, faisant rupture avec la lecture suivie de l’Évangile.
Pourquoi cette rupture ?
- Pour signifier le dernier jour de l’année comme un tout à ressaisir non comme point final à apposer,
- pour appeler à vivre non une page à tourner, mais comme un tremplin pour sauter, comme un envoi à recevoir : « au commencement ! »
- pour encourager à tout revisiter à la lumière de la Lumière,
- pour déboucher sur sa Gloire  et oser chanter une fois encore pour toutes les fois manquées : « Joie au ciel ! Exulte la terre ! »

Car oui, Tout est ressaisi par le Verbe de Dieu, par qui tout, absolument tout s’est fait, rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
Notre foi est là, simple et limpide, dépouillée et dépouillante, finalement jaillissante et essoufflante car même ce qui est insupportable et impardonnable, Dieu accueille tout pour le passer au feu de la Mort et de la Résurrection de l’Emmanuel, Dieu donné.

Notre foi a en effet un nom, un visage, une histoire, de la crèche au tombeau vidé, en passant par la Croix révoltante : Emmanuel !

Emmanuel, Dieu avec nous, Il était là, il est là, il reviendra.


N’est-ce pas cette petite lumière qui fera passer la nuit et entrer dans ce commencement sans doute redouté par beaucoup mais habité par Celui qui nous le donne ?
Le Verbe, la Parole est là, vie, lumière, présence aimante, gloire, tout cela au-dedans de nous, entre nous, pour nous : « Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre. »

Faisons réserve d’huile : Emmanuel !