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Au vent de l’Esprit

Nous reprenons la route quotidienne, confinés, masqués, gantés, et surtout autres. Pâques nous a transformés, même en secret.
Notre chemin se poursuit après ces huit jours de compagnonnage avec le Ressuscité. L’Octave pascale a libéré la joie par tous les témoins de la Bonne Nouvelle rencontrés dans les récits d’apparition.

Le temps pascal, qui mène de Pâques à Pentecôte, nous fait parcourir l’évangile de saint Jean. Prenons le en mains, et immergeons-nous dans la lumière du Verbe fait chair, lumière qui nous emporte au gré du Vent de l’Esprit pour nous rapprocher de la Source ! N’ayons pas peur de perdre de nos certitudes, parfois fausses ou déformantes ! La Parole luit et elle seule tracera un nouvel art de vivre indispensable.

Nicodème ouvre la marche avec une question étonnante, saugrenue même, mais tellement existentielle !

« Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ?« 

Naître, et renaître ! Voilà bien ce qui nous hante au plus secret, au plus intime de nous-mêmes. Tout être humain est traversé, un jour ou l’autre, par cette question. Bien souvent il la garde non seulement sans réponse, mais enfouie, muselée au fond de sa solitude douloureuse : chacun désire un jour n’avoir pas vu le jour, comme Job ; chacun aspire, un jour à renaître, à refaire sa vie autrement.

Par la chair, par soi-même impossible, mais dans l’Esprit, tout est possible ! En Dieu, naître et renaître, au souffle de l’Esprit est justement Vie offerte par le Vivant !

Accueillons cette parole qui fera son chemin en nous :
« Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »

Bonne Nouvelle du jour :
Nous sommes tous nés du souffle de l’Esprit ! Mais nous avons peut-être perdu l’audition, la capacité d’entendre sa voix. Vite, débouchons-nous les oreilles et écoutons le murmure qui nous fera renaître : « je t’aime ! »

Cher Nicodème,
viens en chemin,
nous parler du sein de ta mère !