Autorité qui fait autorité !
Parole pleine d’autorité ! La parole de Jésus est reconnue pleine d’autorité à la synagogue, il surprend l’auditoire le plus érudit. Alors ? Son autorité interroge.
L’autorité de sa Parole ?!
« La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus incisive qu’un glaive à deux tranchants » (He 4,12).
Jésus inaugure son enseignement en paroles efficaces. Il guérit un jour de sabbat et provoque après la fureur des gens de Nazareth, la frayeur de ceux de Capharnaüm. Oui, un homme possédé par un esprit démoniaque se réveille !
« Quel est cet homme qui commande aux démons avec autorité et puissance ? »
L’enseignement de Jésus le réveille. Nous ne savons d’ailleurs pas ce que Jésus enseigne. Mais ce qu’il dit touche justement le cœur du possédé qui se met à parler, à crier, à vociférer : première profession de foi dans l’Évangile : cet homme possédé semble savoir qui est Jésus et il le crie :
Je sais fort bien qui tu es, le Saint, le Saint de Dieu !
Mais Jésus ne l’entend pas ainsi, il lui impose le silence et guérit l’homme de ce démon trop bavard : le démon le quitte, il n’est plus possédé ; l’homme devient libre. Il n’est plus sous l’emprise de ce démon qui lui donnait un pouvoir étonnant : celui de connaître le Saint, le Saint de Dieu.
L’autorité et la puissance de Jésus déjouent le piège : il ne s’agit pas de le connaître en le possédant, il s’agit d’accueillir sa parole qui libère. Lui, Jésus ne peut être possédé par le savoir, au contraire, il vient chasser les esprits impurs, ceux qui se répandent avec de bonnes intentions, esprits manipulateurs d’aujourd’hui.
Ainsi, autorité et puissance sont au service, dans le Saint, le Saint de Dieu, de la libération intérieure, de l’adhésion libre au Saint, de la reconnaissance du Fils, sans emprise, sans domination.
Désirons-nous entendre son enseignement plein d’autorité et de puissance qui délivre, libère, ouvre un chemin nouveau ?
La vérité germera du silence de la Passion, du cœur ouvert, de la Parole crucifiée, du silence du tombeau. Parole tranchante !
Le temps de l’enfouissement confiant est ouvert par la parole étonnante du Fis : « Silence, sors de cet homme ! »