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Avance ?

Rencontre avec Thomas, en ce jour de fête : Un mot d’ordre le caractérise : Avance ! Alors oui, mettons notre écoute dans son écoute et notre incrédulité avec la sienne pour courir sur la route du Vivant. Vivant, oui, Route du Vivant qui s’invite à la route des vacances….

Avance ton doigt ! Avance ta main !

Thomas, premier des mini-croyants ! Il ose demander l’inimaginable, frondeur dans son incrédulité et n’ose pas répondre à l’invitation de Jésus qui lui accorde ce qu’il a si fortement exigé. Que comprendre au coeur de l’homme ? Dieu sait, compliqué, mais enseignable…
Thomas, premier des raisonneurs encombrés de preuves, plein de paroles énergiques dans son incrédulité et soudain balbutiant les mains vides, le cœur triste, habité par le doute. Dieu voit et a compassion.
Thomas, premier à débattre et à provoquer : « si je ne vois pas… si je ne mets pas mon doigt… si je ne mets pas ma main ! », soudain démuni et tremblant devant le Vivant : Dieu se révèle en creux.

Thomas, premier ami de ceux qui doutent, de ceux qui demandent des preuves, de ceux qui vacillent devant l’Inouï de l’amour de Dieu. Notre ami à tous, très proche de chacun, et mieux frère : Frère dans l’enfermement, frère dans l’incrédulité ! Frère dans le raisonnement ! Frère dans la provocation encore.

Thomas : Nuit du doute, toutes portes verrouillées, huit jours alors que le grand frère Jonas n’est resté que trois jours dans le ventre du poisson, trois jours de repentance pour l’un, huit de re-création, de nouvel engendrement, de résurrection pour l’autre.

La Parole fait ce qu’elle dit en Celui qui écoute. Huit jours d’enfermement et un instant d’ouverture : «  Avance ton doigt  ! » Soudain le coeur vibre et la main se fige, paralysée. L’oreille entend et le doigt demeure immobile, tout replié. Paradoxe de la foi qui surprend au moment où tout semble fini. La Parole insiste : « Avance  ! »

Demeure le regard de Celui qui parle et invite à la vie : Parole qui délie la langue de celui qui doutait, paralysé, incrédule. Le mini-croyant n’a pas besoin d’avancer son doigt, sa main, il est saisi des pieds à la tête et n’a qu’une parole, humble, discrète, de révélation : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Tout ne s’arrête pas là pour autant. Jésus s’empare du cri au rebond et établit Thomas à hauteur de regard de foi : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Du toucher au voir, à nous de passer de la Parole à la reconnaissance du Vivant pour la Vie. Un maître mot :

Avance !

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2023/07/avance.mp3