Avec de la salive
Quel paradoxe pour ce quatrième dimanche de Carême ! Nous sommes en confinement pour virus qui se propage par la salive et Jésus guérit un aveugle de naissance en faisant de la boue avec sa salive crachée par terre….
Laissons-nous rejoindre en profondeur par ce miracle de guérison.
Jésus passe et guérit. Jésus vient semer le Royaume de la vie et donne sa vie pour sauver. Il va au-devant de tous ses contradicteurs et fait oeuvre de guérison, de salut, de joie.
Aujourd’hui sa Parole est efficace. Elle nous rejoint et illumine tous nos aveuglements de naissance comme de croissance. Elle les éclaire avec douceur, vérité, à la mesure de notre cécité mais surtout de notre désir de voir.
« Mon âme a soif de toi, Seigneur ! »
Ce long récit de la guérison mérite détour, trois fois nous est raconté comment Jésus a fait et comment l’aveugle s’est laissé faire. Il a tout simplement obéi à une parole simple : » Va te laver ! »
Avec la boue sur les yeux, pas très difficile d’obéir, vous me direz… et nous, ne voyons-nous pas notre boue ? Allons à la source de la vie, celle qui purifie, retirons-nous un moment en solitude et faisons comme le prodigue retour sur nous pour nous laisser éclairer pour voir notre boue et désirer la guérison.
Nous saurons trouver le chemin pour nous laver, et revenir avec le regard neuf, lumineux, heureux de voir la vraie vie s’ouvrir sur un horizon d’espérance.