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Bien véritable ?

La suite de l’évangile d’hier fait problème : Jésus ne laisse guère de choix, c’est Dieu ou l’argent. Que faire ? En ce temps de remise en question fondamentale pour toute l’humanité et donc chacun de nous, profitons de ce jour pour faire face.
Faites-vous, des amis avec l’Argent trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.

Que veut bien dire Jésus dans ce chapitre de Luc ? L’éloge du gérant malhonnête, vu comme habile et son prolongement avec les demeures éternelles comme hospitalité de dernier recours nous gênent vraiment et pourtant sonnent juste. Serions – nous si ambigus ?

Un point paradoxal peut retenir notre attention et ouvrir un chemin d’interprétation ajustée à la réalité d’aujourd’hui : l’excès ?
La vie n’est pas aussi tranchée, aussi simple à définir : d’un côté Dieu, de l’autre l’argent qui plus est quand il s’agit de devenir serviteur de ce maître, en grec : esclave du seigneur.

Essayons d’entendre avec l’oreille du cœur tous ces contrastes forts : argent trompeur – demeures éternelles, haïr – aimer, s’attacher – mépriser, Dieu – l’argent, devant Dieu – devant les hommes, élevé – abominable.

Et n’oublions pas tous les échos en nous, dans l’Église, en France, dans le monde socio-politique, sur les réseaux sociaux : attention à la cacophonie ! Il y a sans doute bien des notes à accorder avec précision. Nous ne pouvons nous contenter de l’approximatif, des bruits qui courent, des faux bruits, des non-dits qui sapent tout, à nous d’aller à la vérité en fils de lumière forcément plus conscients puisque éclairés. Avec nos zones d’ombre connues, reconnues, avançons.

La symphonie des demeures éternelles se jouent en continue, pas en boucle. Chaque instant est une vraie improvisation, ajustée à la vie, à ceux que l’on rencontre ou que l’on évite aussi. Elle a comme basse continue, la liberté des enfants de Dieu, telle que le Pape François l’incarne.

Au plus sourd de la nuit, une musique peut s’élever du cœur de l’homme, une musique de vie, d’amour que l’Esprit chante éternellement, sur la harpe à dix cordes, la harpe des anawim, les pauvres de Dieu .

Nous sommes requis,
pour ce faire :
accordons-nous à la cithare de Dieu, son Esprit-Saint !