Caïn… Jonas…
Un hommes à la Une : Caïn qui tue son frère Abel, par jalousie. Un homme qui en appelle un autre que Jésus ne nomme pas dans l’évangile de saint Marc : « Amen, je vous le dis, aucun signe ne sera donné à cette génération. »
Jésus fait allusion à Jonas, que saint Matthieu et saint Luc nomment explicitement.
Ne fuyons pas devant cette Une terrifiante… Accueillons ces deux hommes tels qu’ils sont pour avancer sur la route ouverte par la Bonne Nouvelle des Béatitudes.
Caïn tue son frère par jalousie et porte le malheur sur lui, au plus profond de ce qu’il est ou était : frère.
Où en sommes-nous avec nos frères et nos sœurs en humanité ?
Jonas : Aucun signe dit saint Marc… paradoxe quand cette parole arrive après tant de signes donnés par Jésus… guérisons, démons chassés. Aucun signe, car en fait tous les miracles ne sont qu’un seul signe, celui que constituent justement Jésus et son action.
Alors, ce Jonas, prophète vomi par un gros poisson après trois jours d’enfermement a crié du fond des entrailles du poisson : » du fond des enfers, j’ai crié vers le Seigneur ! Il m’a répondu ! »
Jonas est l’homme de la détresse entendue.
Avec Jésus, il y a plus que Jonas, plus que le signe de la détresse entendue. C’est le signe de la Croix qui se dresse. Jonas fut vomi, Jésus vient sauver. Plus que Jonas, mais Jonas demeure là. Plus que des signes, mais la Croix demeure passage. Un pas à faire, sans nul doute. Un pas d’humilité pour entendre que Jésus accomplit Le Miracle, en sa personne.
Le secret de sa croix, lui seul peut le révéler parce qu’il l’illumine de son amour et de sa prière au Père.
Alors oui, Caïn peut rencontrer Jonas entre les deux bras de la Croix et se laisser illuminer du dedans. Le Caïn qui nous habite peut se s’ouvrir à la voix de Jésus. Il murmure « aucun signe » car « Moi, je suis ! »
Ne doutons pas du jour qui vient,
aucun signe, que celui de Jésus :
le pardon est offert, la Béatitude se fait visage !