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Coeur brisé ?

Scotchés par la question d’autorité hier, nous sommes prêts pour une nouvelle leçon : de l’art d’écouter humblement la Parole, de l’art de croire qui entraine au repentir pour faire la volonté du Père. Jésus ne lâche pas ses auditeurs, il va au bout et la prière du psaume élargit le coeur à la bénédiction, grâce au rétroviseur !

« Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis plus tard pour croire à sa parole. » La figure de Jean-Baptiste surgit comme lumière sur la route des publicains et de prostitués, étrange sentiment que d’entendre ainsi le salut non seulement offert à tous, mais surtout accueilli par ceux qui sembleraient les plus éloignés de la source, ceuxè-là qui sont les pauvres de Dieu et qui savent le bénir.

« Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres. Je me glorifierai dans le Seigneur, que les pauvres m’entendent et soient en fête. » Quelle joie d’évoquer cette voie du Seigneur que Sophonie annonce à sa manière : « Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit ; il prendra pour abri le nom du Seigneur. » (So 3,9).

Cette voie, c’est le Christ, le Fils de l’homme venu à la rencontre des pécheurs et les invitant à la sainteté par le pardon inconditionnel. « Le Seigneur regarde les justes, il écoute attentif à leurs cris. Il est proche du coeur brisé, il sauve l’esprit abattu. »

Voie sacrée que celle de la sanctification des pécheurs que nous sommes tous ! La voix qui crie sur cette voie, retentit ce matin encore d’un son pur et clair : « Un pauvre crie ; le Seigneur entend, il le sauve de toutes ses angoisses. » La vérité libère le pauvre qui peut alors accueillir le Seigneur sans crainte. « Le Seigneur rachètera ses serviteurs ; pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge. »

A cette voix, sur cette voie, les publicains et les prostituées courent car ils se savent « coeur brisé, esprit abattu. »

N’ayons pas le souffle trop court pour nous laisser devancer ! Ne nous croyons pas inaccessibles, indignes, incapables de repentir !

Je bénirai le Seigneur en tout temps,
plus encore en ce temps d’attente, de dépouillement,
Le Seigneur nous attend tous !
Courons, sans peur d’être devancés par »les repentis improbables »,
Qui regarde vers lui resplendira !