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Croire en deux temps

Étrange rencontre s’il en est, une parole de Jésus qui change tout : 

« Il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit : « Vous ne pouvez donc pas croire à moins d’avoir vu des signes et des prodiges ? » Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon fils ne meure ! » Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant ! » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et partit. » 

Le fonctionnaire ne pense qu’à une chose : son fils, il est malade, mourant et il va à la rencontre de Jésus pour demander son secours. 
Ce n’est pas un signe ou un miracle qu’il demande, il demande la vie pour son fils ! Ce n’est pas pour lui, d’abord question de foi, de reconnaissance, mais question d’amour, c’est son fils, son fils qui est en danger. 

Pour son fils, il cherche et il a entendu parler de cet homme, alors il court vers lui, il marche au moins une journée pour le rencontrer et aller le chercher. Ses pieds qui passent les montagnes, sautent les ravins, courent après Jésus, ses pieds ne parlent que d’amour ! 

Comment Jésus peut-il entrer en dialogue si abruptement ? En fait, chaque fois qu’un étranger s’approche de lui désespérément, comme la syro-phénicienne, sa première réaction surprend, comme s’il ne voulait pas être reconnu, requis, suscité. 

L’amour paternel qui brûle le cœur du fonctionnaire royal le garde inébranlable et ferme dans sa requête suppliante : 
« Seigneur, descends, avant que mon fils ne meure ! » 

Cette fois, Jésus est touché aux entrailles, et envoie le père à son fils, 
’Va, ton fils est vivant ! » 


Parole qui ne peut que résonner dans le cœur du père comme explosion de joie, comme le père du prodigue, « ton frère qui était mort, est revenu à la vie ! » 

Question d’amour qui ouvre un chemin de foi : 
« Il crut et partit ; 
il crut, lui ainsi que tous les gens de sa maison. »
 
Et nous, comment notre amour des nôtres 
nous ouvrera-t-il ce chemin, aujourd’hui ?