Décapité !

Un jour sans… sans voir Jésus et quelqu’un qui cherche à le voir… Quelqu’un ? Oui, quelqu’un qui a pour nom Hérode, nom synonyme d’un mot qui surgit : décapité !

Ce mot qui revient et résonne, sonne le drame et l’impuissance, pas nouveau et pourtant… Lisons et relisons le passage du jour avec attention. Qu’entendons-nous ? Que voyons-nous ? Qu’est-ce qui domine ces quelques versets ?

Ils ne peuvent nous laisser indifférents. Gros plan sur Hérode qui s’interroge sur tout ce qui se passe en Galilée. Il essaie de savoir, de comprendre et tout naturellement, il interprète les faits, les paroles entendues, les colportages encore…

Et ce mot… Comment ne pas être frappé par ce mot qui surgit « décapité » ?
La violence bouleverse notre vie, questionne notre foi, fait table rase de tant de certitudes, d’acquis, de repères . Elle touche des hommes, des femmes, des enfants, si souvent innocents.

Quelles réponses aux cris du monde ?
Jésus n’en impose pas une. Il se fait réponse.

Sa vie, ses paroles, ses gestes, tout en lui, tout de lui, tout lui questionne.
Il se laisse voir, entendre, approcher, toucher. Il se donne jusqu’à la mort par amour pour sauver. Il montre le visage de l’espérance qui descend jusqu’au plus bas, au plus noir pour remonter tout un chacun, tous les hommes à la lumière de la résurrection, au prix de son sang. Il se fait réponse en promesse de vie éternelle.

Et notre réponse aujourd’hui aux cris du monde ?
Un balbutiement de Pâques, dans la lumière du Vivant qui sort victorieux de la mort ? Comment ?
Le choix de la paix, dans la quête inlassable de sa Présence effective ? Comment ?
Le désir de le trouver dans le creux la nuit de l’humanité perdue dans laquelle nous sommes bien ? Comment ?

Comment le trouver et Le rendre présent par notre simple vie ? Signe, révolution, pas solution, mais chemin pour nous tous. Un chemin où la Croix du Fils marque le lieu, le temps, le questionnement.

La Croix domine, signe d’espérance,
au milieu des larmes, sacrement de paix,
Nous sommes requis !