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Déjà le mal ?

Hier, nous fêtions la naissance d’un enfant dans la foulée de la joie des simples, des pauvres, des gens venus de partout. Tous ont accouru au son des trompettes de la nuit et de la clarté du ciel. Tous ceux qui cherchent et qui attendent une lumière. Dans cette foulée de joie, des échos de foi au regard de ce petit qui dort : « Il est lumière née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu« , d’autres échos de peur, de rumeur, de violence. En une clarté d’étoile, certains changent de vie comme de visage d’autres habillent leur cœur d’un voile de violence épais. Matin pour prendre la bonne foulée…

Une lumière est là, simple et cachée qui éveillent des contestations, des endurcissements, du refus. Étienne, premier martyr de la foi au Christ Jésus, Fils de Dieu en fait les frais comme tant de martyrs de tous les temps jusqu’à nos jours. Dans la foulée de la clarté d’Aurore, une foule de martyrs ont résisté pour tenir jusqu’au bout la présence et la transmettre. Au lendemain de Noël, leur vie chante la gloire de l’Enfant reconnu comme Sauveur.

Nuit de l’endurcissement inconcevable et de l’aveuglement qui voit ou sent se dresser tous ceux que la Lumière, la Vérité, ou le questionnement interrogent et donc dérangent.

Devant l’enfant de Bethléem, le cœur est appelé à choisir : le Maître de la vie, doux et humble fait signe. « Suis-moi ! » semblent dire ses yeux fermés, ses mains ouvertes à la vie, ce petit d’homme abandonné à notre humanité pour la sauver.

Devant le frère, la sœur en humanité blessée, à nous de choisir. : « Suis-moi ! » semblent nous dire ses yeux, ses mains, son être brisé par la vie et pourtant affamé de vie. Comment ne pas nous dérober ?

Ce matin, un message de vie nous met en route :  « Choisis la vie ! » Toute l’actualité crie autre chose que la fête pour la fête ! Un simple regard croisé au fond des yeux murmure « choisissons la vie ! »

La Sagesse de l’Esprit nous donne d’entendre et de consentir jusqu’à agir : « changez la vie, changez de vie » !
Mystère de cette Lumière, de cet Enfant, qui fait de nous des enfants de l’inconcevable, de l’improbable, des impossibles de Dieu. Oui, l’Esprit nous fait devenir enfants de lumière, enfants de Dieu, malgré la nuit et jusque dans les profondeurs de notre nuit. Comment garder la foulée de vie ?

Un seul cri déchire alors le voile et le déchirera jusqu’à la fin des temps, le cri d’Étienne et de tous les Étienne de notre temps : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! « Seigneur, ne leur compte pas ce péché ! « 

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2025/12/deja-le-mal.mp3