Dénoncer l’erreur du monde ?
« Quand viendra le Défenseur, il dénoncera l’erreur du monde sur le péché, sur le bon droit, et sur la condamnation. »
Assurément, un verset de la Parole bien obscure, repoussant mais en même temps réconfortant au regard du chaos du monde… Dieu ne nous abandonne pas, il est là… Quelle espérance concrète ?
Le Défenseur, l’Esprit de vérité annoncé par le Christ comme Bonne Nouvelle, vient pour dénoncer l’erreur du monde !
Jésus explique mais que comprennent les disciples ?
l’erreur du monde sur le péché,
l’erreur du monde sur le bon droit,
l’erreur du monde sur la condamnation.
Pourquoi parle-t-il de péché, de bon droit, de condamnation et pas d’amour, de paix, de joie ? La bonne pédagogie serait à vouloir encourager, de nos jours nous avons besoin d’un horizon d’espérance. Alors pourquoi dénoncer ? Que dénonce-t-il ? Qu’entendons-nous de l’ici où nous sommes ?
Jésus, Parole de Dieu qui a pris chair, annonce la venue du Défenseur comme bonne nouvelle parce que justement, il dénoncera l’erreur du monde. En écho, la question de Pilate résonne : « Qu’est-ce que la vérité ? »
La vérité du monde n’est pas qu’il est mauvais, Dieu l’a créé bon, don fait à l’humanité, chemin de communion. Or l’homme a perdu la pulsation intime de son coeur, ce coeur qui bat de Dieu. Pulsation tangible mais d’origine cachée et qui appelle la foi.
Que dit Jésus ? Cette erreur du monde en matière de péché : ne pas croire en lui. Voilà le lieu d’un vrai questionnement ici et maintenant. La foi en lui ! Le péché, ne pas croire en lui. Or nul ne peut dire que Jésus est Seigneur sans l’Esprit. Comment faisons-nous place à l’Esprit aujourd’hui ? Comment anime-t-il nos choix ?
En nous est mélangé, le bon grain et l’ivraie semée au matin du Monde. Ivraie de l’erreur qui pervertit la bonté en mensonge, la foi en reniement ou ignorance, l’humilité en orgueil, la douceur en toute-puissance, le don en appropriation, le service en pouvoir. Quelle ivraie repérons-nous dans notre coeur ? Rien n’est perdu pour Dieu, lui le Créateur désarmé…
L’erreur du monde prend l’un ou l’autre de ces traits hideux, à nous de le laisser se reconnaitre pour le jeter dans la fournaise de l’amour de Dieu. Transfigurés par l’Esprit qui souffle jusqu’aux confins de la terre, de notre terre intérieure, ils porteront beaucoup de fruit : paix, amour, bonté !
La vérité de la foi rend libre pour oser vivre sa foi, mêlée de bons grains et d’ivraie, certes, mais le Moissonneur, c’est Dieu !
Le Défenseur dénonce l’erreur
pour en briser ses verrous…
Viens, Défenseur des pauvres !