Deux colombes ?
Déjà le cinquième jour après Noël, joies et douleurs n’ont pas manqué, et même scandale et atteinte profonde insupportables. Qu’est-ce que ce vieillard Syméon peut bien avoir à nous dire, ce matin ? Sa voix se mêle à celle du psalmiste : « Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière, chantez au Seigneur et bénissez son nom ! »
Il regarde et voit.
Il regarde une jeune femme qui arrive avec un enfant dans les bras, accompagné de son mari qui porte deux petites colombes ; « Racontez à tous les peuples sa gloire. »
Il voit une scène bien banale, des plus pauvres.
Il voit la vie quotidienne, la vie humble, simple, plus que modeste : deux petites colombes comme offrande.
Il voit et il croit !
Il croit que le salut est entré dans le monde. Il croit en cette lumière pour les Nations ! Il croit que la gloire de Dieu est là et remplit l’univers. « Lui, le Seigneur a fait les cieux : devant lui, splendeur et majesté, dans son sanctuaire, puissance et beauté.«
Ces mêmes signes nous sont donnés.
Certes nous n’avons plus à offrir deux petites colombes,
mais la docilité et la disponibilité de notre cœur, ou encore
la bonté et la douceur de notre regard ou encore,
l’empressement et la justesse de nos gestes de partage.
Docilité, et disponibilité, bonté et douceur, empressement et partage, ne sont-ils pas ces deux petites colombes en chemin de salut ? Il nous sera alors possible de « proclamer son salut, de jour en jour«