Oui, deux aujourd’hui et plus les deux mille d’hier !
Deux mots à apprendre : deux mots qui suffisent à annoncer un double miracle.
Double miracle à digérer ! C’est-à-dire à accueillir dans notre foi, comme signes : deux miracles et pas des moindres.
Une femme qui touche son vêtement et ses pertes de sang s’arrêtent alors que tous les médecins consultés pendant douze ans n’ont rien pu faire. Saint Marc va plus loin : « au contraire, son état avait plutôt empiré. »
Une fillette de douze ans, morte, touchée par Jésus, se lève, redonnée vivante à ses parents.
Miracles qui parlent de vie : de vie qui se perd, de vie perdue, au centre, de Celui qui est la Vie, de Jésus et de vie qui est redonnée, rendue, offerte.
Il suffit de toucher son vêtement, il suffit qu’il saisisse la main de l’enfant et la vie bouleversée reprend. Une vie autre se lève : Talitha Koum !
On finit par oublier cette femme, cette fillette au regard de la densité de la foule, de la pression des gens qui s’agitent, de la puissance qui émane de Jésus : ses paroles font autorité au plus profond des cœurs, pas en surface, pas immédiatement. Au contraire, elles suscitent étonnement ou moquerie.
Qui m’a touché ?
Talitha koum !
Deux paroles qui frappent à la porte de notre cœur, aujourd’hui.
Deux mots nouveaux à ruminer : « Talitha Koum ! »
Saurons-nous leur donner chair ? Saurons-nous les recevoir comme Paroles de vie et nous lever avec foi pour laisser passer sa vie, celle qui fait passer sur l’autre rive parce que venant de l’autre rive ?
Et surtout, que personne ne le sache !
Secret d’amour, à bien garder caché !