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Deux sans trois ?

Nouvelle surprise de la liturgie : troisième fois que ce passage de Saint Jean nous est donné comme nourriture de ressuscités ! Alors ?
Pour les amis proches de Jésus, si nous le suivons au pas à pas du quotidiens, nous pourrions penser qu’il n’a plus rien de neuf. De tels amis n’ont-ils pas un avantage certain ? Attention à la paresse de l’amitié… L’habitude peut rendre inattentifs parfois et nous devons rester vigilants

Thomas et Philippe marchent ensemble comme les compagnons d’Emmaüs. Jésus les rejoint et marche encore avec eux, avec nous, sur ce sentier escarpé de la foi. Qui est-il donc cet homme Jésus qui demande un tel plongeon : « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. »

La lueur d’avenir de ces semaines pascales nous saisit. Nous sommes réellement de Dieu. Dieu qui se révèle Père, dans le Fils, par l’Esprit. Le Fils, Chemin, Vérité et Vie.
Une lueur d’humilité : Le Christ est chemin et il faut passer par lui pour aller au Père. Passer par lui et passer sur Lui.

Jésus ne parle pas en parabole, ici, il est lui Chemin, chemin sur lequel il nous invite à marcher. Marcher sur le Chemin, c’est entendre que le Christ s’est abaissé pour nous porter au Père. Il s’est abaissé en se faisant Chemin sous nos pas, sous nos pieds.

Ce Mystère est bien grand, mystère d’un Dieu – Chemin !

Thomas nous a fait oublier Philippe, aujourd’hui qui nous donne de voir le Père en chemin !
Avec les deux amis de Jésus, demandons la grâce en ce cinquième dimanche de Pâques de découvrir une lueur pascale imprenable que rien ne pourra ternir, affadir ou flétrir : Dieu nous aime jusque là, jusqu’à se faire chemin sous nos pieds.

Déchaussons-nous vite !
Par amour et par adoration silencieuse…

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2023/05/deuxsanstrois.mp3