Du repos au sabbat ?
Jésus nous rejoint ce matin du milieu d’un champ de blé…. et une nouvelle fois, il répond à des accusations envers ses disciples dont il est responsable. Quid du Sabbat pour les tiens ?
Il est comme mis en accusation pour ce que font ses disciples. Quid de nos accusations ?
« Voilà que tes disciples font ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ! »
Vif reproche des pharisiens qui n’en manquent pas une pour épingler Jésus, et le condamner.
Mais Jésus va son chemin, rebondit tranquillement et s’explique :
« Il y a plus que le Temple ! De la Loi du Sabbat au Temple, et d’épis manger à la miséricorde… raisonnement en sauts d’amour divin ! Qu’entendons-nous ?
C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices ! »
Le sabbat est fait pour les hommes, pour qu’ils se reçoivent, se recueillent et se reconnaissent de Dieu, pour s’offrir à Dieu. Le sabbat est « espace » de reconnaissance, « espace » de manque, « espace » de conscience pour les hommes, pas pour Dieu.
L’homme a besoin de cet espace, de ce retrait, de cette distance pour voir Dieu, pour se voir, pour connaître Dieu, pour se connaître. Il en a besoin mais ignore ce besoin, non moral, mais existentiel. Alors comment cet écart fertilisera -t-il son existence, et lui procurera-t-il du repos ? Comment entrons-nous dans le Sabbat existentiel de nos vies d’homme ?
Du repos au sabbat ? En Jésus, avec lui, l’homme passe du sabbat au repos, de cet écart fertile au repos de l’être qui se reçoit comme enfant de Dieu et respire du Souffle de Dieu qui le transforme peu à peu, par cette participation à la condition de Dieu. Un saut vertigineux, avec pour seul parachute le Souffle divin !
Sabbat, repos qui ont pour fruit la miséricorde qui plus est pour qui n’a pas commis de péché. Car oui, à bien écouter Jésus, une parole immobilise : « vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute.«
Jésus va très loin. Révolution de Sabbat, révolution de révélation existentielle. Comment suivre ? Rien de passif pour l’homme, bien au contraire, à la suite de Jésus, chacun découvre la miséricorde en puisant d’abord pour les autres au puits de miséricorde.
Du Coeur transpercé pour chacun des hommes, au cœur ouvert qui a pitié, qui accueille, qui voit, qui agit selon son cœur, un saut proposé celui de haute voltige en parachute… Quelle mesure de compassion divine pour nous donner soif du puits et nous y arrêter, vraiment « au hasard du chemin », à l’image du Bon Samaritain ?
Apprivoisons notre « sabbat »,
pour entrer dans un vrai repos
qui est de faire miséricorde à la mesure de la miséricorde puisée !
