Effata !

Dimanche de rentrée tout en ouverture ! Jésus ne fait pas dans la dentelle, il faut entendre un sourd à qui il délie encore la langue. Double guérison pour ce pauvre bougre, en territoire païen. L’évangéliste ne dit pas qui il est, mais sans doute un de ces habitants versés dans l’idolâtrie… « Elles ont une bouche et ne parlent pas, des oreilles et n’entendent pas. » dit le psaume.

Alors que vient faire Jésus par là ? Entre deux multiplications de pains, il va aux frontières poussé par le désir de salut, pressé par la foule, passionné de libération et de discrétion : il s’évertue à exiger le silence, « ne rien dire à personne« , mais les témoins proclament la nouvelle.

La Bonne Nouvelle ne peut être retenue captive, et le comble de l’étonnement pour nous : Jésus délie la langue d’un muet à qui il interdit de parler pour proclamer sa guérison ! Pourquoi donc ? Chez Mars, nous sommes toujours dans cette dynamique du secret messianique, qu’il révèle par petites touches en peintre impressionniste !

Jésus accomplit les signes annoncés par les prophètes non pour s’imposer ou imposer Dieu aux hommes qui l’entourent, mais pour conduire à la foi qui se fait adhésion.

Effata ! Appel pour nous aujourd’hui ! Nos oreilles sont bien sourdes à la proclamation de la Bonne Nouvelle … nos bouches bien muettes pour chanter les louanges de Dieu ! Nos yeux bien aveuglés par tant de fausses lumières… alors, exposons-nous à la Parole du Christ en ce jour pour entendre, sentir, voir son oeuvre s’accomplir et pour proclamer à notre tour, aux frontières de nos métropoles la Bonne Nouvelle du salut pour tous.

Effata : Un mot d’une force inouïe
aux frontières de nos sens : entre oreilles et bouche
un petit espace pour la foi
capable de renverser les montagnes !
Aujourd’hui : Effata !