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Eh bien, moi !

Attention, Jésus monte son enseignement d’un cran et pas que son enseignement, le message de la Bonne Nouvelle et donc le champ de liberté ! (Mt 5, 43 – 48) 

Eh bien, Moi, je vous dis : « Aimez vos ennemis ! »

Parole de Jésus que nous recevons de plein fouet, et qui ne peut que nous déplacer dans nos limites. 

Jésus s’adresse à ses proches, ceux qu’il connaît, ces hommes qu’il a lui-même appelés et qu’il forme à la vie de l’Esprit. Jésus sait qui sont ces hommes, des hommes ordinaires, mais chacun unique, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Sans doute est-ce là le point d’accroche pour entendre l’appel inaudible, reconnaissons-le. 

Jésus connaît la profondeur de notre cœur, là où l’Esprit demeure. 
Alors il peut faire descendre ces hommes en ce lieu, il peut leur révéler l’espace infini de la miséricorde enfouie en ces profondeurs cachées. 

Sa Parole vient toquer à la porte verrouillée du cœur blindé qui a peur de se livrer et d’aimer jusqu’aux ennemis que parfois nous ne connaissons pas : d’abord nos ennemis intérieurs, les plus sournois, les plus cachés, les plus violents avant nos ennemis du dehors qui en sont souvent des mauvaises représentations. 

Que dit-il ? Ce qu’il est ! : Jésus, Fils du Dieu vivant, Sauveur des hommes, mort sur la Croix pour nous rendre participants de la vie de Dieu, pour toujours ! 

Ce qu’il est : Fils. Nous le devenons par sa mort et sa résurrection et nous recevons de lui, ce souffle de vie, cette puissance de pardon qui enveloppe jusqu’à nos ennemis. Nous recevons ce souffle gratuitement. 

Si Jésus nous demande d’aimer nos ennemis, c’est qu’Il nous en donne la capacité ! « Aimez vos ennemis ! » avec Lui, par Lui, en Lui. 

Si nous doutons de nous, ne doutons pas de Lui ! 
C’est le scandale de l’amour fou de notre Dieu, réellement heurtant mais seul chemin de vie possible. Les chrétiens martyrs d’aujourd’hui le crient par leur sang. 
Que faisons-nous, là où nous sommes ? Tant d’hommes et de femmes meurent d’amour de leurs ennemis, dans l’ignorance totale. Eh bien ? 

Eh bien ! 
Jésus, doux et humble de cœur, 
rends nos cœurs semblables au tien ! 
Voilà le champ de notre liberté intérieure.