Participer
Accueil > Billet du jour > Facile à dire ?

Facile à dire ?

Cette deuxième semaine d’Avent s’ouvre sur un chant d’espérance « Le désert et la terre de soif, qu’ils se réjouissent! » Chant repris en écho par le psaume 84, prière pour la paix et la justice pour notre terre. Le premier verset est omis dans la liturgie. Recevons comme porche pour entrer en résonance avec le psalmiste. « Tu as aimé, Seigneur, cette terre, tu as fait revenir les déportés de Jacob ; tu as ôté le péché de ton peuple... »

Puisse cette supplication collective contribuer à espérer aujourd’hui en la miséricorde infinie de Dieu, malgré les incohérences des hommes, y compris des hommes religieux. Dieu tient promesse, Dieu agit pour son peuple, Dieu qui offre le salut, compte sur les hommes pour l’accueillir.

« Son salut est proche de ceux qui le craignent et la gloire habitera nos terre. » La promesse est comme chantée par le prophète de bonheur en un oracle  » J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ? » Nous arrive-t-il de faire nôtres ces mots du psalmiste ? « Que dira le Seigneur Dieu ? » N’est-ce pas plutôt nous qui demandons à Dieu d’écouter nos prière ?

Ecoutons ce qu’il dit … « c’est la paix pour son peuple et ses fidèles. » une fois encore la paix est promise, mieux donnée. Entendons-nous que la paix nous est donnée, et donc que nous partons de ce don pour vivre en fils et filles de la paix, en ambassadeurs de la paix, en artisans de la paix ? Nos yeux s’ouvrent, s’écarquillent, nos coeurs accélèrent, nos mains ont besoin d’être fortifiées comme nos genoux chancelants… car la paix semble nous échapper, la paix semble fuir, la paix semble détruite.

Ne sommes-nous pas tous paralysés et incapables de croire au pardon, à la promesse du don par dessus tout don ? « Homme tes péchés sont pardonnés. » alors le coeur brisé murmure : « Amour et vérité se rencontrent ; justice et paix s’embrassent », il peut le murmurer parce qu’il les reçoivent, il peut le murmurer et leur donner réalité. Artisan de paix il devient ce coeur brisé, artisan à partir des brisures de son coeur.

Le chemin est tracé,
celui du coeur brisé, broyé, d’où jaillit la vie.
Le chemin est dessiné,
celui du Fils, Prince de la paix, pardonnant nos péchés, reconnus.