Fuir les tourments de l’amour ?
« Je souffre terriblement ! » crie le riche à Abraham, alors que Lazare, le pauvre a trouvé grâce et bonheur…
Que se passe-t-il donc ?
Pour l’un, les tourments de l’amour le déchirent, le brûlent : l’amour de Dieu lui révèle son manque d’amour, son aveuglement, sa surdité, sa paralysie à aimer quand il était sur terre, dans l’aisance.
L’amour de Dieu le décape.
Pour l’autre, la grâce d’amour, l’amour de Dieu, le même amour, panse ses plaies, là même où les chiens le léchaient.
L’amour de Dieu le retape !
Est-ce effrayant pour nous, aujourd’hui ? L’amour de Dieu est-il monstrueux, injuste, violent ou pervers, comme on peut l’entendre ?
L’amour de Dieu est. Il n’est qu’amour. Donné sans retour, sans acception des personnes, il est feu qui brille et consomme, ardeur qui réchauffe, lumière qui éclaire jusque nos ténèbres. Alors, oui il peut faire souffrir terriblement le bois vert, le bois récalcitrant, le bois moisi, le bois pourri… Aujourd’hui, ce feu ne brûle que pour purifier, réveiller, fortifier.
Oui, inlassablement l’amour de Dieu purifie et espère, il a vaincu définitivement le mal et la mort.
En ce jour, présentons le riche qui nous habite au feu de l’amour qui sanctifie…
Ecoutons le petit Lazare intérieur qui espère, croit, attend l’amour qui divinise…
Jour de Dieu Amour,
Jour des frères à voir : c’est maintenant le moment favorable …