Gagner !
Jour de bonne aubaine : « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère. »
Un mot balbutie la mélodie de l’espoir à bien des oreilles : gagner : gagner une médaille, voire plusieurs – gagner des élections, gagner l’opinion d’un plus grand nombre, oui simplement gagner leur adhésion, gagner des millions en misant peu, fol espoir de tant de gens qui jouent quelque monnaie ou beaucoup d’argent… pour gagner ! Gagner un procès, pire gagner la guerre, Gagner, tout court !
Dans l’évangile, gagner ne fonctionne pas ainsi !
gagner rime avec donner, donner sa vie,
gagner se conjugue avec prendre, prendre sa croix,
gagner fait écho à perdre, qui perd gagne !
gagner bat la campagne avec le frère : gagner son frère !
A quel prix ? Au prix de la vérité, de la liberté, du pardon !
Gagner son frère, brebis perdue qu’il est heureux de partir chercher jusqu’au fond des ravins, en le portant un bout de chemin parfois. Appel à témoin !
Gagner son frère, tout simplement parce que c’est la mission du Christ, venu gagner tout homme. Appel à coéquipier !
Avec un joker efficace, l’appel de deux ou trois pour le gagner ensemble, tirer à plusieurs le filet de pêche bien lourd, aidés par Celui qui envoie : « Je suis là, au milieu de vous. » ! L’unique Joker que l’on peut garder pour le rejouer autant de fois que la nécessité l’exige, le Christ, Il est là, présent !
Au fond, miser sur le Christ pour gagner son frère, c’est jouer les yeux bandés, car seul le Christ connait le fond des cœurs.