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Hosanna !

 » Hosanna, ô fils de David ! »
« Hosanna au plus haut des cieux !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »


Les mêmes pour acclamer Jésus, les mêmes pour le condamner…

En ce dimanche des Rameaux, les foules s’agitent ou sont bel et bien agitées. La tension monte toujours comme gonflée par une sorte d’enthousiasme fébrile, provoqué par Jésus lui-même. Etonnante, l’entrée à Jérusalem : Jésus monté sur un petit âne, acclamé par des rameaux, honoré comme un roi ! Et pourtant, quelque chose nous pousse à mettre nos pas dans les siens, inquiets pas vraiment dans l’enthousiasme…

Jésus marche vers sa Pâques, le départ semble glorieux, pittoresque : acclamations, joie, espérance, mais les pieds seront-ils à hauteur du mystère qui s’annoncent ? La liturgie nous entraîne plus loin par la lecture de la Passion selon saint Luc. Pourquoi faire mémoire de ces deux événements si importants et si différents ?
Parce que nous savons que le triomphe de l’entrée de notre Roi assis sur un ânon n’est que le commencement d’un drame et que nous sommes invités à cheminer jusqu’au bout, jusqu’au retour au Père…
Aujourd’hui, la Parole nous est nécessaire pour ne pas défaillir en chemin. La Parole qui annonce déjà, à distance, le terme du voyage, pour tous.

En fait, c’est lui, Jésus, qui nous rejoint dans tous nos lieux de souffrance, d’incohérence, de non-sens, de mort. Il vient les habiter, les traverser, les prendre et y déposer un germe de vie, de résurrection, d’éternité : œuvre de salut, œuvre d’amour, œuvre divine que nous désirons.

Ce qui a changé, par le don de l’Esprit, c’est que nous savons par la foi que la mort est vaincue et que nous ne ferons que la traverser.

Traversée douloureuse toujours, mais sans désespérer, en accueillant gratuitement sa miséricorde, car Lui, Jésus, est passé de la mort à la vie pour nous prendre avec lui, nous part à sa vie, dès maintenant. Voilà ce que nous célébrons en ce dimanche des Rameaux, en communion avec tous ceux que l’on tue, que l’on humilie, que l’on bafoue.

Alors, chantons avec foi et espérance,
« Hosanna ! Hosanna ! Ô Fils de David ! »
Et marchons, cheminons ensemble vers le Père !