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Invités aux noces ?

Jésus retrouve les grands- prêtres et les anciens du peuple, la discussion est âpre à nouveau, à partir d’une parabole. L’indifférence de tous pousse le Roi à l’invraisemblable pour remplir la salle… On y jette tous ceux rencontrés en chemin…. jusqu’au moment où tout est prêt. Alors le plus incroyable se produit…

« Mon Ami, comment es-tu entré sans avoir le vêtement de noce ? » L’autre garda le silence.
Tout va mal et ce dernier semble payer la colère accumulée. Est-ce si vrai ? Reprenons.

Personne ne veut venir au repas de noce du fils du roi.
Les invités vont jusqu’à tuer les serviteurs ; on rassemble aux croisées des chemins le tout-venant…
La salle est enfin pleine, mais le drame arrive encore : Un convive est là, sans le vêtement de noce.

Alors le roi qui accueille en regardant chacun, voit le manque. Cet invité fait tâche. Le roi se fâche, interroge, et reçoit pour réponse un silence coupable.

Que se passe-t-il entre ce regard furieux et ce silence coupable ? Quel enjeu pour en arriver à faire jeter l’invité quelque part forcé, dans les ténèbres, « pieds et poings liés » ? On devrait crier : « injustice » !

La parabole fait choc justement devant les grands-prêtres et les anciens. Eux devraient comprendre…
Jésus se lamente : « la multitude est appelée, les élus peu nombreux » ! Les élus pour le Royaume où la noce du Fils du Roi se célèbre, est ouverte, ouverte à tous, ont une seule condition à remplir : être revêtu du vêtement de noce ! Le savent-ils ?

Pourquoi, ce fameux convive est entré sans vêtement de noce ? De quel vêtement s’agit-il ? Les psaumes nous font souvent entendre et chanter « tu m’as revêtu du manteau de la justice« . « Tu me couvres du bouclier de ta faveur.« 

Jésus dit seulement qu’il n’avait pas le vêtement de noce ! Et nous ?
Une échappée de lumière fait signe !

Sans doute que nous sommes comme ce convive, pris de cours, inconscients, indécis, voire indifférents, sans justice encore.
Marie, couverte de l’Esprit, a toujours son manteau ouvert, toujours une place inoccupée pour nous, toujours une main tendue pour nous revêtir, nous envelopper de la tendresse du Père. Les Saints sont foultitude encore à faire compagnonnage, cortège.

Le manteau de tendresse, aux couleurs de la foi et de l’espérance en la miséricorde du Père, voilà bien le vêtement de noce à portée de main à tout instant, en tout lieu, « maintenant et à l’heure de notre mort« . Oui, manteau à revêtir sur le seuil de la salle, juste en fixant notre regard sur le Christ qui seul nous rend dignes du repas de fête, celle du Royaume !

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2025/08/invites-aux-noces.mp3