Joie de l’enfantement ?
La Bonne Nouvelle court sur la voie de la vie, dans notre monde… Jésus est parti, mais sa Parole demeure et l’Esprit nous la donne à vivre, étonnamment vivante et interpellante : « Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie ! »
Jésus a préparé ses disciples à son départ, sans ménagement, mais avec un grand réalisme : la douleur, l’angoisse même, sera celle que connaît une femme qui enfante. La foi nous enfante ?
Ne passons pas trop vite sur cette comparaison ! Quelle profonde humanité et quelle connaissance de la vie en quelques mots ! Jésus, le Fils de Dieu, au moment d’être arrêté, de souffrir sa Passion, pressentant la mort, vibre pour les siens et les voit, eux dans leur souffrance comme une femme qui enfante.
Sa mort est comme un engendrement pour eux. Ses amis vont connaître ces douleurs de l’enfantement qui semblent alors familières à Jésus. Nouvel enfantement à la séparation ? Naître une deuxième fois ?
Ils ne peuvent comprendre sur le champ, mais Jean après la Pentecôte saura méditer ces événements et nous y introduire. Quel enfantement pour nous et en nous ?
Entre l’Ascension et la Pentecôte, neuf jours pour nous laisser engendrer de nouveau, pour quitter notre robe de tristesse et revêtir l’homme nouveau, le Christ par l’engendrement de l’Esprit. Prêts ? Engendrement d’Esprit au secret du coeur profond…
Oui, comment préparer notre cœur à la joie de l’Esprit, et même à son ivresse sobrement et simplement comme une femme attend l’heure de la délivrance et prépare le premier vêtement pour son enfant à naître ? Engendrement d’Esprit à la face du monde…
Un pas à oser, dans tout ce que nous disons, dans tout ce que nous faisons, le vivre en considérant la dignité de celui qui demeure en nous… la foi qu’il le vit bien en nous, alors la joie pourra naître vraiment en nous et autour de nous… Promesse d’engendrement.
Viens Esprit Créateur,
verse ta grâce,
dans les cœurs que tu as créés !