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Joie parfaite !

Reprise des évangiles de la semaine… quoi de nouveau alors en ce sixième dimanche de Pâques, aujourd’hui, Pâques pour nos Frères Orthodoxes ? Un nouveau rebondissement possible pas encore bien perçu, reçu, voulu… Cette joie unique que Jésus offre, il l’annonce parfaite. Nous n’en sommes pas tous là, et pour cause, la vie nous malmène, nous casse encore… Et si nous mettions un pied à l’étrier de la foi ? (Jn 15, 9 – 17) Si nous demandions à notre communauté de foi, à nos amis dans la foi de nous soulever pour atteindre cet étrier ? Quelle chaine d’entraide alors ?

« Si vous demandez quelque chose à mon Père en invoquant mon nom, il vous le donnera. Jusqu’ici vous n’avez rien demandé en invoquant mon nom. »

Jésus poursuit l’ultime formation des disciples avant de passer de ce monde au Père. Ils ont reçu l’essentiel de ce qu’ils pouvaient comprendre, saisir, vivre : ils ont été introduits par le Fils dans le Mystère de Dieu, dans le mystère de leur humanité. Mais cela ne suffit pas pour le vivre, y participer. La naissance met au monde, tout est donné, donné à vivre, à faire grandir, à enrichir. Vivre !

Magnifique mot en écho à un autre tout aussi beau et simple : Aimer !

Vivre c’est aimer. Aimer, c’est vivre… Vivre, aimer : deux amis qui marchent ensemble pour nous donner de plonger à la Source. Deux amis inséparables, semences d’éternité… semence d’être fils adoptifs… Semence qui tombe en terre, dans notre coeur pour germer en fruit de vie, la nôtre. Le combat de la vie commence, le choix de l’amour emboite le pas. Vivre c’est aimer, aimer, c’est vivre. Alors comment ?

Jésus a donné aux disciples les mots de sa prière : le Notre Père. Qu’en ont-ils fait ?
«  Vous n’avez rien demandé en invoquant mon nom. » Amertume d’un constat avant de mourir ? Éveil des consciences endormies ou peut-être nouvelle impulsion qui engendre à la filiation ? Peu importe où nous sommes, entendons un appel à la joie parfaite qui s’origine dans l’accueil de l’Esprit filial, maintenant.

Les disciples étaient avec Jésus, comme un nouveau-né avec sa mère, ils se laissaient vivre… et maintenant, Jésus part, ils deviennent responsables, adultes, amis encore.
L’essentiel de son message ? Une perle dans un écrin : les braises de l’amour au cœur de l’humanité ! Un balbutiement pour embraser le monde : « Notre Père !« 

Buvons le lait de la vie d’enfants de Dieu : demander au Père en invoquant le nom du Fils, par l’Esprit qui murmure le nom du Père. Voilà la joie parfaite !

Nous atteindrons la plénitude de la stature d’hommes, de femmes, enfants de Dieu, nous assure saint Paul, nous goûterons la plénitude de la vie éternelle, maintenant. Pas de doute, l’Esprit murmure.

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2024/05/joie-parfaite.mp3